mardi 30 juin 2015

BILLET - CONSEIL AUX TETES BAISSEES....

Bien aimé le slogan de la Fête du cinéma 2015...
Conseil aux "Têtes Baissées" (les fanatiques des smartphones et autres merveilles de la technique) :
"RELEVEZ LA TÊTE"
Allez au Cinéma !
 

 
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Les salles sont confortables et ...il y fait frais !
 
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vendredi 26 juin 2015

BILLET - LE BONHEUR ....

CHARLES (mon filleul)
définitivement admis à un double cursus Sciences Po Paris / La Sorbonne...
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Bravo mon garçon !
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dimanche 21 juin 2015

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT (1932) - Louis-Ferdinand CELINE - France - FolioPlus/classiques

LE CHOC !
Mea Culpa...
Regrets de découvrir, si tard dans ma vie, une telle œuvre !
Pourquoi ?
Un a priori irréfléchi en raison de la réputation sulfureuse de Céline (son antisémitisme, son soutien à l'Allemagne nazie,...)
Il fallait, cela me parait maintenant tellement évident, oublier l'homme et s'intéresser au génial écrivain, l'auteur français le plus traduit dans le monde après Proust !
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"Voyage au bout de la nuit", publié en 1932 avec un succés immédiat, est une véritable descente aux enfers, au cœur de la souffrance et de la misère de l'homme...
Le roman d'une extrême noirceur, désespéré même, terriblement lucide, mais où affleurent aussi l'émotion et parfois le comique, dénonce avec force toutes les injustices, les tares et les aliénations de la société.
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Au cours de son périple Ferdinand Bardamu, double littéraire de Céline, va se retrouver successivement aux prises avec...
L'horreur des champs de bataille de la Grande Guerre,
Le colonialisme en Afrique,
Le capitalisme en Amérique,
La précarité de la vie des habitants d'une commune de banlieue où il exerce la médecine.
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Au tout début on est un peu surpris par le style : simplicité des mots (voire de l'argot) et toute la vie, l'émotion spontanée du langage de tous les jours :
 « Ce qui m'intéresse chez lui, c'est surtout l'usage très judicieux, efficace qu'il fait de cette langue entièrement artificielle — entièrement littéraire — qu'il a tirée de la langue parlée. » (Julien Gracq)
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EXTRAITS
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 "De la prison, on en sort vivant, pas de la guerre. Tout le reste, c'est de mots...
 J'étais un enfant alors, elle me faisait peur la prison. C'est que je ne connaissais pas encore les hommes. Je ne croirai plus jamais à ce qu'ils disent, à ce qu'ils pensent. C'est des hommes et d'eux seulement qu'il faut avoir peur, toujours." 
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"Quand on a pas d'imagination, mourir, c'est peu de chose, quand on en a, mourir c'est trop."
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"D'ailleurs, dans la vie courante, réfléchissons que cent individus au moins dans le cours d'une seule journée bien ordinaire désirent votre pauvre mort, par exemple tous ceux que vous gênez, pressés dans la queue derrière vous au métro, tous ceux encore qui passent devant votre appartement et qui n'en ont pas, tous ceux qui voudraient que vous ayez achevé de faire pipi pour en faire autant, enfin, vos enfants et bien d'autres. C'est incessant. On s'y fait."
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"Faire confiance aux hommes c'est déjà se faire tuer un peu."
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"La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas. La vérité de ce monde, c'est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n'ai jamais pu me tuer moi."
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"La beauté, c'est comme l'alcool ou le confort, on s'y habitue, on n'y fait plus attention."
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"On n'est jamais très mécontent qu'un adulte s'en aille, ça fait toujours une vache de moins sur la terre, qu'on se dit, tandis que pour un enfant, c'est tout de même moins sûr. Il y a l'avenir." 
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"A-t-on jamais vu personne descendre en enfer pour remplacer un autre ? Jamais. On l'y voit l'y faire descendre. C'est tout."
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"La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit."
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"Être seul c'est s'entraîner à la mort."
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" Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment, ils ont l'air de rien les mots, pas l'air de dangers bien sûr, plutôt de petits vents, de petits sons de bouche, ni chauds, ni froids, et facilement repris dès qu'ils arrivent par l'oreille par l'énorme ennui gris mou du cerveau. On ne se méfie pas d'eux des mots et le malheur arrive.
Des mots, il y en a des cachés parmi les autres, comme des cailloux. On les reconnaît pas spécialement et puis les voilà qui vous font trembler pourtant toute la vie qu'on possède, et tout entière, et dans son faible et dans son fort... C'est la panique alors... Une avalanche... On en reste là comme un pendu, au-dessus des émotions... C'est une tempête qui est arrivée, qui est passée, bien trop forte pour vous, si violente qu'on l'aurait jamais crue possible rien qu'avec des sentiments... Donc, on ne se méfie jamais assez des mots, c'est ma conclusion. "
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 ICI Fabrice Lucchini (filmé par Benoit Jacquot) lit des extraits du "Voyage".

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Louis-Ferdinand Destouches
dit
Louis-Ferdinand Céline
(1894-1961)
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Ecrivain et Médecin
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Parmi ses œuvres :
Mort à Crédit (1936)
Guignol's band (1944)
D'un Château à l'Autre (1957)
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mercredi 17 juin 2015

MENTON (sept. 2014) - MUSEE COCTEAU/collection Séverin Wunderman - EXPOSITION COCTEAU, MATISSE, PICASSO, MEDITERRANEENS

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Cette passionnante exposition avait été organisée (du 12/10/2013 au 03/11/2014) pour commémorer le 50° anniversaire de la mort de Jean Cocteau...
Elle replace l'œuvre de ces trois grands peintres dans le contexte artistique de la Côte d'Azur des années d'après de la deuxième partie du 20° siècle : peintures, dessins, céramiques, tapisseries, photos, extraits de films...
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Petit parcours :

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(photos JCMEMO)

dimanche 14 juin 2015

LA PREFACE DU NEGRE - Cinq nouvelles de Kamel DAOUD - Algérie - Babel Actes Sud (février 2015)


A travers les personnages de ces cinq nouvelles Kamel Daoud nous dresse, dans un style  très fort, un portrait sévère de l'Algérie actuelle...
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Des personnages mal à l'aise dans un pays qui semble avoir du mal à croire à son destin...
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L'ami d'Athènes :
"Les autres coureurs de fonds couraient plus vite et moi je voyais le choses qui empêchent tout Algérien de courir avec ardeur dans le monde ; lui-même, la certitude que cela ne sert à rien, l'évidence que ceux qui ont couru l'ont fait le premier jour de l'Indépendance en 1962, à une époque où l'histoire ressemblait à des films de cinéma si rapides que même ceux qui n'avaient rien à faire ou n'avaient rien fait du tout semblaient courir vers une arrivée..."
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Le Minotaure 504 :
"Tous les gens des douars sont naïfs : ils croient qu'Alger existe alors que c'est un grand panneau routier qui vous indique les sorties de la ville mais jamais les entrées. Je me disais, je suis là, couché, affamé, loin de mon village, à défendre des gens et des généraux qui s'envoient des vierges, à défendre une ville prostituée qui couche avec des étrangers pendant que des gens comme moi meurent comme des moustiques affolés par une légende."
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Gibril au Kérosène :
"Un vrai verset satanique que celui qui me trotte dans la tête : " Un Arabe est toujours plus célèbre lorsqu'il détourne un avion que lorsqu'il le fabrique ! " C'est ce que pense le monde qui sait qu'il n'y a que deux sortes de peuples: ceux qui ont appris à marcher dans le ciel et ceux que se font marcher dessus."
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La Préface du Nègre :
"J'avais, comme tous ceux de ma génération détesté ces anciens combattants mais, jusqu'à une date récente, je ne savais pas qu'ils avaient une odeur qui leur collait à la peau : celle de la mort qu'ils avaient ratée. On se sent toujours trahir la moitié de ce peuple lorsqu'on fréquente ces gens-là. Pire encore, on se sent écrasé, incapable, réduit à la figuration et, au final, sale de l'intérieur comme une tombe."
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L'Arabe et le vaste pays de Ô :
"....un Arabe n'aime pas la nudité, en veut presque à son corps et encore plus au corps de la femme, un Arabe peut occuper sa vie avec des prières et des ablutions et ne se promène jamais sans son dieu juché sur son dos, qui lui répète qu'il est son préféré et que le meilleur moyen de répandre la vérité est de la jeter au visage des autres comme une aveuglante poignée de sable."
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Kamel Daoud
Né en 1970
Journaliste au Quotidien d'Oran
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Le Goncourt du Premier roman lui a été décerné le 5 mai 2015 pour...
"Meursault, contre-enquête" : voir ICI
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 «La révolte, c’est ce qui me définit. Je ne suis pas militant, je suis quelqu’un qui défend sa liberté. Je ne comprends pas que quelqu’un puisse m’imposer sa manière de voir le monde ou l’au-delà. Je peux partager ma liberté, mais je ne peux pas la négocier et nul ne peut en disposer.»
(interview au journal Libération)
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mercredi 10 juin 2015

CUBA - BARACOA (Février 2015) - LE VIEIL HOMME ET LA PLAGE SAUVAGE

Entre les embouchures des rios Duaba et Toa s'étend une immense plage à l'état naturel où les touristes ne s'aventurent que rarement...
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Quelques habitants la plupart très pauvres...
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Ainsi cette femme misérablement vêtue :
 elle se dirige vers le fleuve pour y laver son linge...
(nous ne la suivrons pas)
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Nous retrouvons avec plaisir un vieil homme que nous avons rencontré à plusieurs reprises les années précédentes...
Il nous a reconnus et il nous fait signe...
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Il récupère du bois échoué sur la plage...
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Nous discutons un peu avec lui : le reverrons-nous un jour ?

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(photos JCMEMO)

dimanche 7 juin 2015

POEME - ALLA LUNA - LEOPARDI - Traduction de René de Ceccaty - Lecture en italien par Arnoldo Foà

Giacomo Leopardi (1798-1837)
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Sur Leopardi voir ICI (Canti) et ICI (le film de Martone) 
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A LA LUNE
"Ô ravissante lune il me souvient qu'ici
Je venais t'admirer, il y a une année,
Sur la même colline et mon cœur se serrait.
Tu dominais alors cette même forêt
Tout comme maintenant avec même clarté.
Ton visage à mes yeux tout embués de larmes
M'apparaissait tremblant, d'un contour incertain.
Car ma vie, en ces jours, était martyrisée,
Tout comme elle le reste, aucunement changée.
Ô ma lune adorée. Et pourtant j'aime bien
Plonger dans ma mémoire et compter tout le temps
Qu'a duré ma douleur. Quand on est jeune encore,
Qu'on espère beaucoup, que la mémoire est rare,
Il est doux de revivre en dépit du chagrin
Et de sa persistance un peu de son passé."
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ALLA LUNA 
 

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Texte original :
O graziosa luna, io mi rammento
Che, or volge l'anno, sovra questo colle
Io venia pien d'angoscia a rimirarti:
E tu pendevi allor su quella selva
Siccome or fai, che tutta la rischiari.
Ma nebuloso e tremulo dal pianto
Che mi sorgea sul ciglio, alle mie luci
Il tuo volto apparia, che travagliosa
Era mia vita: ed è, né cangia stile,
0 mia diletta luna. E pur mi giova
La ricordanza, e il noverar l'etate
Del mio dolore. Oh come grato occorre
Nel tempo giovanil, quando ancor lungo
La speme e breve ha la memoria il corso,
Il rimembrar delle passate cose,
Ancor che triste, e che l'affanno duri!

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jeudi 4 juin 2015

VILLEFRANCHE SUR MER (sept.2014) - LA CITADELLE - FLANERIE - VOLTI - L'HOMME DE PIERRE...

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La Citadelle Saint-Elme (16° siècle) a fait l'objet d'une vaste restauration qui a débuté en 1979...
Ce vaste ensemble abrite désormais l'Hôtel de Ville, un théatre de verdure, plusieurs musées dont celui dédié au grand sculpteur Voltigerno Antoniucci, dit Volti (1915-1989)
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Il faisait bon flâner ce matin-là dans la citadelle pratiquement déserte...
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Après les statues de Volti, nous rencontrons l'un des hommes de pierre (il en a fait beaucoup..) de Max Cartier (sculpteur et acteur)...
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(PHOTOS JCMEMO)

lundi 1 juin 2015

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE - Arnaud DESPLECHIN (Réalisation - Scénario avec Julie Peyr) - France - (Pathé Beaugrenelle)

Le film de Desplechin, couvert de lauriers par l'ensemble de la critique, a été couronné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes où il a obtenu le prix délivré chaque année par la SACD* à un long métrage francophone.
(*SACD : Société des auteurs et compositeurs dramatiques.)
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 Je n'avais sans doute pas les clés pour accéder au film qui, à part quelques scènes, m'a laissé indifférent, voire ennuyé et parfois agacé...
Mais peut-être que je suis passé à coté d'un chef-d'oeuvre ?
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Les souvenirs évoqués sont ceux de Paul Dédalus, sans doute le double cinématographique d'Arnaud Desplechin (?)
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Quentin Dolmaire (Paul jeune)...
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Mathieu Almaric (Paul adulte)...

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Arnaud Desplechin
né à Roubaix en 1960
Réalisateur et Scénariste
PHOTO DE TOURNAGE
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Ses principaux films...
La Vie des Morts (1991)
La Sentinelle (1992)
Longtemps Je me suis disputé...(1996)
Esther Kahn (2000)
Rois et Reine (2004)
Un Conte de Noël (2008)
Jimmy P. (2013)
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