TERRIBLEMENT D'ACTUALITE !!!
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Présentation du numéro :
Guerres, crises et tensions internationales se multiplient. Comment, malgré tout, penser et construire la paix ? Organiser les relations entre États, bâtir des institutions mondiales, imaginer la réconciliation et rendre la justice, telles sont les conditions d'une sécurité durable. Mais, au-delà des grands traités et négociations diplomatiques, la mobilisation des populations peut faire reculer la guerre.
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Extrait de l'éditorial de Jean-Arnault Dérens :
Parler de paix est plus urgent que jamais, mais qui osera le faire ? Sans même évoquer les États, quelles grandes voix intellectuelles et morales essaient de réfléchir à un nouvel ordre international ? Les plus grandes espérances semblent se réduire au respect d’un cessez-le-feu de quelques jours ici ou là, à Gaza, en Ukraine ou au Soudan. Alors que sévissent injustices, inégalités économiques et sociales, crise environnementale et climatique, il faut rappeler que, comme l’écrivait Martin Luther King dans sa Lettre de la prison de Birmingham (1963), l’absence de conflit n’est qu’une « paix négative », tandis que la « paix positive » suppose le respect des droits et de la dignité de tous les humains.
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29 articles répartis en quatre grandes sections :
La paix a ses combattants, souvent héroïques : les objecteurs de conscience qui ne veulent pas prendre part à une « sale guerre », mais aussi tous ceux qui refusent l'embrigadement idéologique et ont le courage de tendre la main aux « ennemis » - tels que leur camp les désigne. La « diplomatie parallèle » des organisations de la société civile ou de communautés religieuses se révèle parfois plus efficace que celle des États.
2. L'architecture internationale
Après les hécatombes des deux guerres mondiales, beaucoup ont voulu que la paix universelle devienne un peu plus que le rêve caressé par les seuls utopistes. Si le « doux commerce »s'est rarement montré capable de faire taire les canons, des institutions multilatérales essaient de prévenir les conflits ou de les faire cesser. Mais l'ordre international construit sous l'égide de l'Organisation des Nations unies est aujourd'hui attaqué de toutes parts.
3. Les négociations
Toutes les guerres ne s'achèvent pas par des traités. Les « mauvaises paix », celles qui s'apparentent au diktat d'un vainqueur sur un vaincu, nourrissent des désirs de revanche et préparent les hostilités à venir. Bien souvent, ce sont de simples trêves, des cessez-le-feu qui s'éternisent. Mais il n'est pas de conflit où un fil de discussion, même le plus ténu, le plus secret, ne soit pas maintenu entre les belligérants.
4. Justice et réconciliation
La paix n'est pas seulement cessation des hostilités, silence des armes. Elle se construit et se préserve. Juger les crimes commis durant la guerre est nécessaire pour permettre aux sociétés de se rétablir, mais les progrès de la justice transitionnelle demeurent fragiles. D'autres voies ont été tentées, comme celle des commissions Vérité et réconciliation.
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