jeudi 30 juillet 2020

MADRE - Rodrigo SOROGOYEN (Réalisation & Scénario) - Espagne - au Gaumont Convention (28.07.2020)

Un film c'est tout de même bien mieux dans une salle de cinéma !
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MADRE
Le deuil impossible...
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4 / 5
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SYNOPSIS :

"Dix ans se sont écoulés depuis que le fils d’Elena, alors âgé de 6 ans, a disparu. Dix ans depuis ce coup de téléphone où seul et perdu sur une plage des Landes, il lui disait qu’il ne trouvait plus son père. Aujourd’hui, Elena y vit et y travaille dans un restaurant de bord de mer. Dévastée depuis ce tragique épisode, sa vie suit son cours tant bien que mal. Jusqu’à ce jour où elle rencontre un adolescent qui lui rappelle furieusement son fils disparu…"

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Le film débute par un plan séquence sidérant d'une quinzaine de minutes...
Scène bouleversante où Elena tente de porter secours à son fils qui l'appelle au téléphone : une angoisse terrible, insoutenable, s'installe progressivement...
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La suite du film, dix ans plus tard, est peut-être un peu moins convaincante en dépit de la remarquable interprétation de Marta Nieto (Elena)  et du jeune Jules Porier (Jean)...
Un lien très fort, où chacun d'eux a besoin de l'autre, va s'établir entre  Elena et Jean à la suite de leur rencontre...
Rencontre émouvante qui donne lieu à de très belles scènes mais aussi, ce qui est dommage, à quelques séquences pas trop crédibles.
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Images :

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Rodrigo Sorogoyen
né à Madrid en 1981
Réalisateur
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voir wikipedia

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lundi 27 juillet 2020

MANIERE DE VOIR N° 172 - FAKE NEWS - Une fausse épidémie ? - Monde Diplomatique

FAKE NEWS
Rien de bien nouveau !
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Présentation du numéro (coordonné par Pierre Rimbert) :


"Des élections américaines à la crise du Covid-19, tout événement s'accompagnerait désormais d'une vague de fake news. Mais cette épidémie est-elle si nouvelle ? Depuis le XIXe siècle, les médias traditionnels qui se dressent pour défendre la vérité enchaînent bobards et faux scoops."
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Extrait de l'éditorial "L'effet boomerang" de Pierre Rimbert :

"Les faux charniers de Timişoara (1989), les bobards de la guerre du Kosovo (1999), les mensonges de la guerre du Golfe (2003), le dénigrement médiatique des mouvements sociaux, la négation des violences policières, les faux scoops érigés en révélations furent relayés par les plus prestigieux organes journalistiques. Plus puissantes qu’une armée de « bots » chinois, les chaînes d’information en continue en quête d’audience et les algorithmes de Facebook avides de clics sont les usines à fake news officielles de nos sociétés si éprises de vérité qu’une vague de licenciements économiques s’y nomme « plan de sauvegarde de l’emploi ». Le journalisme de marché avait presque épuisé son crédit quand la démesure affabulatoire de M. Trump lui a fourni matière à se ravigoter. Vétuste béquille : le prochain effet boomerang s’annonce spectaculaire."
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26 articles répartis en trois sections :
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I. En guerre contre le « populisme »


"Menée au nom de la vérité et de la factualité, la bataille internationale contre les « fake news » est d'abord une lutte politique : elle transpose dans l'univers des médias l'offensive des partis centristes contre les dirigeants dits « populistes », qu'ils soient bolivien, nord-américain ou français. Elle charrie aussi le mépris des populations urbaines, diplômées, expertes, à l'encontre des classes populaires supposées incultes, crédules et influençables."

Avec notamment un article de Serge Halimi et Pierre Rimbert 
Tchernobil médiatique...

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II. Les "fake news" officielles 


"Du « bourrage de crâne » lors de la première guerre mondiale aux mensonges contre les mouvements sociaux, la désinformation suit le journalisme comme une ombre. Quand ils ne peuvent plus nier un bobard, les dirigeants éditoriaux concèdent un « dérapage ». Et proclament que le vrai danger vient des « fake news » véhiculées sur les réseaux sociaux : la presse établie défend son monopole de la falsification légitime."

Avec notamment un article de Gilles Balbastre
Infos, tout faux, ou l'art de ne pas vérifier...


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III. Plus vite, plus faux, plus fort...


"... telle pourrait être la devise de la course à l'audience engagée dans les médias au début des années 1980 au nom de la concurrence. Celle-ci devait revivifier le pluralisme. Elle a engendré un monstre à mille têtes, dont chacune s'emploie à raconter la même histoire avant l'autre, sans se soucier d'enquêter ou de vérifier. Avec les médias numériques, l'information-marchandise atteint son plein accomplissement."

Avec notamment un article de Pierre Carles et Pierre Rimbert
Des plumes empoisonnées...
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Rubriques diverses : citations, illustrations...


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dimanche 26 juillet 2020

HOMMAGE - Olivia de HAVILLAND (1916-2020) -

Olivia de Havilland
La douce et indulgente Mélanie du film
 "Autant en emporte le vent"
est morte à Paris à l'âge de 104 ans.
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Je l'avais beaucoup aimé également dans
"L'héritière"
(W. Wyler - 1949)
d'après le roman Washington Square de Henry James
Elle était la partenaire de Montgomery Clift
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mardi 21 juillet 2020

RICHARD III (1591) - W. SHAKESPEARE (1564-1616) - AVIGNON 2015 - Thomas OSTERMEIER (mise en scène) - diffusé sur Arte (18.07.2020)

"Mon royaume pour un cheval"
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Richard III
Machiavélique Manipulateur de Génie...
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Donné dans le cadre du Festival à l'Opéra Grand Avignon en langue allemande (avec surtitrage) 
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La mise en scène d'Ostermeier nous entraîne dans un époustouflant tourbillon...
 Une mise en scène constamment inventive, d'une puissance inouie,  qui fait de Richard un personnage fascinant qui semble incarner le mal absolu et porter en lui toute la violence du monde.
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Stupéfiante composition de Lars Eldinger dans le rôle de Richard :
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Quelques images du spectacle :
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Présentation avec Lars Eldinger...



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Thomas Ostermeier
Metteur en Scène allemand
né en 1968
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voir wikipedia

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vendredi 17 juillet 2020

CONCERT DU 14 JUILLET - PARIS 2020 - ORCHESTRE NATIONAL - CHOEUR & MAITRISE DE RADIO FRANCE -

Encore sans Public...
mais néanmoins 
LE CONCERT DE L'ESPOIR...

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Superbe concert sous la direction de la jeune sud-coréenne
Eun Sun Kim
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Orchestre National, Chœur, Maîtrise
de Radio France.
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Programme :


- Hector Berlioz – La Damnation de Faust : Marche Hongroise

- Edith Piaf – L’Hymne à l’amour (Sonya Yoncheva, soprano)

- Georges Bizet – Les Pêcheurs de perles : Au fond du Temple Saint…  (Ludovic - Tézier, baryton et Benjamin Bernheim, ténor)

- Piotr Ilitch Tchaïkovski – Concerto pour piano n°1 (extrait) (Khatia Buniatishvili, piano) 
- Giuseppe Verdi – Nabucco : Va Pensiero 
- Leonard Bernstein – West Side Story : Tonight, I feel pretty (Lucienne Renaudin Vary, trompette)
- Léo Delibes – Les Filles de Cadix (Fatma Said, soprano)
- Ludwig van Beethoven – Egmont : Ouverture  
- Charles Gounod – Roméo et Juliette : L’Amour… Ah lève-toi soleil (Benjamin Bernheim, ténor)
- Charlie Chaplin – City Memories (Lisa Batiashvili, violon)
- Édouard Lalo – Concerto pour violoncelle n°2 III. Andante-Allegro vivace (Sol Gabetta, violoncelle)
- Alfredo Catalani – La Wally : Ebben? Ne andrò lontana (Sonya Yoncheva, soprano)
- Georges Bizet – Carmen : Entracte du IIIe acte
- Giuseppe Verdi – La Traviata : Chœurs des bohémiennes
- Charles Aznavour – La Bohème (Ludovic Tézier, baryton)
- Wolfgang Amadeus Mozart – Concerto pour piano n°23 II. Andante (Ballet Preljocaj, Khatia Buniatishvili, piano)
- José Serrano – La Canción del olvido : Marinela (Fatma Said, soprano)
- Maurice Ravel – Boléro (arrangement Didier Benetti)
- Claude Joseph Rouget de Lisle / Hector Berlioz – La Marseillaise Couplets 1 et 7 (Angélique Kidjo, chanteuse et Tutti)

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Le jeune et prometteur ténor Benjamin Bernheim dans
"Ah lève toi soleil" (Gounod) ---)   ICI
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Un émouvant "Va Pensiero" du Nabucco de Verdi ---)   ICI
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Khatia Buniatishvili (piano) et Ballet Preljocaj 
dans
Andante du concerto n°23 de Mozart ---)   ICI
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La remarquable soprano Sonya Yoncheva dans la Wally (Catalani) ...





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mercredi 8 juillet 2020

LES DAMNES - AVIGNON 2016 - COMEDIE FRANCAISE - Ivo Van HOVE (mise en scène) - diffusé sur FR 5 (04.07.2020)

Des comédiens du Français au sommet
Dans un spectacle surprenant, audacieux, sulfureux...
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Présentation :


"Invité par la Comédie-Française à diriger des acteurs de la troupe, Ivo van Hove a choisi de mettre en scène Les Damnés. Partant du scénario – sans se référer au film réalisé par Visconti – il raconte, dans un spectacle à la scénographie proche de l'installation, l'histoire de la famille Essenbeck à l'heure du triomphe des nazis en Allemagne. Pour protéger leurs intérêts, ces maîtres de la sidérurgie ne voient d'autre alternative que de s'allier au nouveau régime et assassinent leur patriarche, le vieux baron Joachim, que cette idée répugne. D'intrigues en manipulations, de trahisons en meurtres, la désignation du nouveau patron des aciéries va générer un véritable rituel de célébration du Mal, rituel où la perversion des rapports entre les individus fait écho à la cruauté et la brutalité du contexte politique. Dans cette lutte pour la survie, contre toute attente, Martin – le fils pédophile et incestueux de la puissante baronne Sophie – parviendra à éliminer tous ses adversaires, devenant un serviteur zélé du régime prêt à régner sur l'empire hérité. Pour cela, il accepte de payer le prix fort : la froideur d'une vie d'où l'amour, la bonté et la beauté ont irrémédiablement disparu."

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Complètement subjugué par cette représentation époustouflante et d'une puissance inouie menée à un train d'enfer...
L'adaptation par le flamand Ivo van Hove du scénario du film de Visconti est magistrale...
La réalisation scénique qu'il en donne sur l'immense plateau de la Cour d'honneur du Palais des Papes, avec notamment une large et astucieuse utilisation de la vidéo, est sidérante...

Selon Denis Podalydes :

"C'est un des rares metteurs en scène a être aussi capable de mettre la violence en scène, d'aller au cœur de la violence"....."Il développe en nous une radicalité extrême. On ne peut pas ne pas penser au djihadiste, comment un homme devient un tueur de masse."

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Les comédiens du Francais, entre autres Elsa Lepoivre, Didier Sandre, Christophe Montenez, Guillaume Gallienne, Denis Podalydes, Eric Génovèse, sont absolument tous époustouflants...
Pendant plus de deux heures, ils se livrent avec force, sans retenue ni pudeur, à une véritable danse macabre.

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Court Extrait :

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IMAGES :
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"Les Damnés " ont été repris à la salle Richelieu et donnés à New York en juillet 2018 (11 représentations)  Voir ---)  ICI

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Ivo van Hove
né en 1958
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Voir wikipedia

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A revoir le film de Luchino Visconti (1969)
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lundi 6 juillet 2020

HOMMAGE - Ennio MORRICONE (1928-2020)

Ennio Morricone est mort ce jour à l'âge de 91 ans...
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Géant de la musique de films...
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Bien sûr il y a eu toute la fameuse
série des Sergio Leone...

...Mais il a composé pour tous les genres de films :

Sacco et Vanzetti (1971)
Les moissons du ciel (1978)
Mission (1986)
Les Incorruptibles (1987)
Cinéma Paradiso (1989)
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Outre ses musiques de film, il laisse derrière lui un catalogue instrumental et vocal important : un opéra (Partenope), de nombreuses cantates pour voix et orchestre (dont une Messe pour le pape François), et plusieurs concerti.
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Voir aussi :
 wikipedia
et le bel article détaillé du Promeneur du 68

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LES DAMNES, DES OUVRIERS EN ABATTOIR (2020) - Anne-Sophie REINHARDT (Réalisation) - documentaire diffusé sur FR 2 (30.06.2020)

Bourreaux malgré eux...
DECHIRANT !
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Synopsis :

"Ils s’appellent Joseph, Mauricio, Nadine, Stanislas, Stéphane, Olivier, Michel et semblent, en nous racontant le travail à l’abattoir, témoigner d’une sorte de front de guerre insensé et irréel, d’un monde aussi indescriptible qu’innommable, et pourtant, bien qu’ »invisible » aux yeux de ceux qui n’y pénètrent jamais, bel et bien réel puisqu’installé à la porte de nos villes et villages. Ils décrivent ce qui les a conduits à devoir s’y rendre et à n’avoir comme seul choix que de ne plus pouvoir en partir. Disent combien ce travail à nul autre comparable est source de tourments. Il est question de blessures psychiques, de détresse et failles émotionnelles, de distorsions psychologiques, de cauchemars récurrents, de traumatismes, et en creux de tous les non-dits."
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"En plus des récits des ouvriers viennent s’ajouter la parole de Martial, un ancien agent vétérinaire en abattoir, et celle de Sandro de Gasparo, ergonome de l’activité, spécialiste en santé et travail, qui a participé il y a quelques années à une étude sur les souffrances psychiques des ouvriers en abattoir."
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Des témoignages absolument bouleversants, souvent  même insoutenables, sur "un monde à part"...
Un monde où hommes et femmes doivent lutter, chaque jour, contre leurs propres émotions pour arriver à "tenir".
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La réalisation est absolument remarquable :
Le documentaire à été filmé dans le cadre idyllique d'une forêt, aucune image n'ayant été captée en abattoir...
Le contraste entre la beauté des images et la dureté des témoignages est saisissant !
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La réalisatrice précise à cet égard :


"Tous m’ont parlé de deux mondes séparés, c’est-à-dire la vie civile et la vie de l’abattoir. Ils parlent tout le temps de ce passage d’un monde à l’autre, de cette nécessité de fermer des portes, des rideaux, de séparer les choses. (…) Il fallait donc trouver un dispositif qui leur permette de parler sans être ni dans leur quotidien — parce qu’ils ne parlent jamais de ça à leurs familles —, ni dans l’abattoir — parce que pour supporter l’abattoir, ils doivent se blinder.
Si j’avais fait le choix de mettre des images d’abattoir, cela aurait été soit sidérant pour le téléspectateur — donc cela aurait fait écran entre la parole de l’ouvrier et lui — ou soir en deçà de la réalité — parce que la vraie expérience sensorielle, c’est quand on est dans l’abattoir."
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IMAGES :
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Difficile d'oublier ces visages...

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dimanche 5 juillet 2020

GIVRE ET SANG (1925) - John Cowper POWYS - Angleterre - Points Signatures n°1859

ENVOUTANT !
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Présentation par l'éditeur (4ème de couverture) :


"Rook Ashover est un homme hanté. Par l'intensité de ses liens avec la nature, par les trois femmes qu'il désire avec une violence sourde, par l'amour dévorant qu'il voue à son jeune frère Lexie, condamné par la médecine. Perdu dans ses pulsions contradictoires, hésitant entre la culpabilité et le chagrin, le désir et le remords, la fidélité au passé et l'horreur que lui inspire une hérédité maudite, Rook ne se tient jamais bien loin de la folie. Son attirance sensuelle et mystique pour la nature imprègne le récit de sa déchéance d'un lyrisme touchant au sublime."
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Une lecture hallucinante : le genre de livre qu'on voudrait lire d'une seule traite...
Un véritable souffle épique anime ce roman,
Magistrale et sombre évocation de passions humaines qui évoluent dans la cadre d'une nature omniprésente.
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«S'il me fallait définir en peu de mots la magie 
de cet auteur, je dirais qu'il est possédé 
par le souffle des dieux, formule qui ne rend 
qu'imparfaitement le double aspect ténébreux 
et lumineux de son oeuvre.» 


(Henri Miller)
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Quelques extraits :
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"De très loin, des prairies inondées, lui parvenait de temps à autre le cri rauque d'un oiseau nocturne isolé, d'un engoulevent peut-être, ou d'un butor, et ce cri confirmait sa tragique vision des choses. N'était-il pas lui-même un corbeau de nuit solitaire se lamentant dans une langue inconnue tandis que les souffles humides des eaux en crue recouvraient les marais ?"
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"Les pensées de Rook n'avaient peut-être jamais atteint à une tristesse plus grande. La paix de cet instant, les innombrables bruissements légers et éphémères de l'été, le mouvement d'un nuage de moucherons indolents qui montaient et plongeaient dans la lumière du soleil, chacun d'eux devenu une tâche dansante intensément consciente, le martèlement continuel et aigu d'un pivert quelque part au-dessus de leur tête, le balancement de l'herbe courbée par un vent plus léger que le souffle même du sommeil, tout contribuait à révéler, à accentuer la futilité pitoyable de la vie humaine et ses erreurs, ses tâtonnements, ses pauvres malentendus."

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"Aucun être qui s'analyse ne peut échapper à ce puissant courant de fond où se rencontrent ces deux marées contraires, la force de vie et la force de mort. Ce que j'ai découvert, c'est qu'il est possible de se glisser derrière la scène et d'ouvrir les vannes, pour que la force de mort inonde tout."


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"Pourtant, même en ces eaux glacées, bien que dans l'obscurité son visage eût de nouveau ce regard d'un enfant blessé et perdu, il serra étroitement le mort contre lui, comme pour le protéger. Il ne trahit en rien sa fidélité la plus profonde. Et son amour, fiché ainsi qu'une épée dans le lit d'une rivière en crue, resta dressé comme un défi, à travers la brume mouvante, visible de tous ceux qui pourraient suivre la même route, tel un signe dans la nuit, un signal, un gage, un témoin qui survivrait à sa propre vie, même s'il ne survivait pas aux sapins de la Crête du Héron, ni aux deux arbres, le tilleul et le cèdre, qui dominait le manoir d'Ashover."
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John Cowper Powys
(1872-1963)
Ecrivain, Conférencier, Philosophe


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Voir wikipedia

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