vendredi 28 août 2020

EPICENTRO - Documentaire - Hubert SAUPER (Réalisation) - Autriche/France - au Gaumont Convention (25.08.2020)

Les Cubains, en particulier les jeunes, connaissent parfaitement l'histoire de leur pays...
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SYNOPSIS

"Le cinéaste Hubert Sauper — réalisateur de "Nous venons en amis" et du "Cauchemar de Darwin", nommé aux Oscars — a réalisé Epicentro, portrait immersif et métaphorique de Cuba, utopiste et postcolonial, où résonne encore l’explosion de l’USS Maine en 1898. Ce Big Bang a mis fin à la domination coloniale espagnole sur le continent américain et inauguré l’ère de l’Empire américain. Au même endroit et au même moment est né un puissant outil de conquête : le cinéma de propagande. Dans Epicentro, Hubert Sauper explore un siècle d’interventionnisme et de fabrication de mythes avec le peuple extraordinaire de La Havane — en particulier ses enfants, qu’il appelle “ les jeunes prophètes ” — pour interroger le temps, l’impérialisme et le cinéma lui-même."


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Amoureux du pays que je connais depuis des années et où j'ai gardé beaucoup d'attaches...
Je ne pouvais être que passionné et ému par cette remarquable plongée dans le passé de Cuba, mais aussi dans sa vie de tous les jours...
BRAVO !
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Propos du Réalisateur :


"L’Epicentro c’est Cuba. Les États Unis se sont inventés comme Empire suite à l’explosion du fameux bateau de guerre U.S.S. Maine en rade de la Havane. Il est très étonnant de constater qu’au même moment (1898), des enjeux géopolitiques déterminants pour l’Europe et l’Afrique se sont manifestés avec la fameuse crise de Fachoda au Soudan. Ce thème est au cœur de l’inspiration de mon film précédent Nous venons en amis."
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"Je voulais que cette histoire complexe soit racontée par des non-spécialistes. Des enfants, plutôt que des universitaires. A 11 ans qui parle de géopolitique ? Les petits Cubains. Ils n'ont ni Internet ni Nintendo, mais il leur reste la politique. Leur soif de débat est inouïe. Même parasitée par la propagande castrite, leur maturité intellectuelle m'a bluffé." 
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IMAGES :
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Bande annonce:



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Hubert Sauper
né en 1966
Réalisateur, Scénariste, Producteur
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Hubert Sauper filme dans les rues de La Havane :



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Voir wikipedia

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dimanche 23 août 2020

EVA EN AOÛT - Jonas TRUEBA (Réalisation & Scénario avec Itsaso Arana) - Espagne - au Gaumont Convention (22.08.2020)

15 jours à Madrid au mois d'août
Un délicieux conte d'été !
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4,5 / 5
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SYNOPSIS :

"Eva, 33 ans, décide de rester à Madrid pour le mois d’août, tandis que ses amis sont partis en vacances. Les jours s’écoulent dans une torpeur madrilène festive et joyeuse et sont autant d’opportunités de rencontres pour la jeune femme."
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Dés les premières images on tombe sous le charme de cette douce chronique délicatement filmée et superbement interprétée...
Mais que cherche la jeune héroïne dans cette errance dans un Madrid déserté par ses habitants ?
En fait la fragile Eva est en quête d'elle même : 
Devenir une "vraie personne".
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Itsaso Arana (entourée de comédiens épatants) est une magnifique Eva...
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Le réalisateur précise :

"... Eva décide de rester à Madrid, elle loge dans un appartement prêté dans le quartier du Rastro qui est un endroit très caractéristique de Madrid. Il se trouve juste à côté de là où j’habite et j’aime filmer les lieux que je connais. Il y a longtemps que j’avais envie de filmer la ville en été, et plus particulièrement, pendant la première quinzaine du mois d’août parce qu’elle coïncide avec les fêtes, très typiques de Madrid, qui se succèdent dans les trois quartiers les plus populaires que sont Lavapiés, le Rastro et la Latina. Le film est un dialogue entre Eva et la ville. J’aime l’idée que Eva la regarde comme une ville étrangère, comme si c’était la première fois qu’elle la voyait, avec les yeux d’une touriste. Les touristes sont généralement mal vus."

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Jonas Trueba
né en 1981
Réalisateur, Scénariste, Producteur
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"Eva en août" (La virgen de agosto)
est son cinquième long métrage et le premier à être distribué en France.
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mercredi 19 août 2020

LE PAYS DES AUTRES (2020) - Leïla SLIMANI - France/Maroc - Gallimard

Premier volume "La guerre, la guerre, la guerre"
d'une trilogie annoncée...
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Présentation par l'éditeur :

"En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s’éprend d’Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l’armée française. Après la Libération, le couple s’installe au Maroc à Meknès, ville de garnison et de colons. Tandis qu’Amine tente de mettre en valeur un domaine constitué de terres rocailleuses et ingrates, Mathilde se sent vite étouffée par le climat rigoriste du Maroc. Seule et isolée à la ferme avec ses deux enfants, elle souffre de la méfiance qu’elle inspire en tant qu’étrangère et du manque d’argent. Le travail acharné du couple portera-t-il ses fruits? Les dix années que couvre le roman sont aussi celles d’une montée inéluctable des tensions et des violences qui aboutiront en 1956 à l’indépendance de l’ancien protectorat.
Tous les personnages de ce roman vivent dans «le pays des autres» : les colons comme les indigènes, les soldats comme les paysans ou les exilés. Les femmes, surtout, vivent dans le pays des hommes et doivent sans cesse lutter pour leur émancipation. Après deux romans au style clinique et acéré, Leïla Slimani, dans cette grande fresque, fait revivre une époque et ses acteurs avec humanité, justesse, et un sens très subtil de la narration."
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Pourtant très intéressé par le thème du roman, je n'ai pas vraiment accroché...
J'ai lu le livre sans déplaisir mais sans enthousiasme...
Le style de l'écriture est classique, un peu trop "appliqué" peut-être,  d'où une certaine fadeur...
Enfin j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages souvent trop prévisibles...
Une exception notable pour la petite Aïcha "aux cheveux indomptables" qui sera peut-être l'héroïne de la suite de la saga.
En définitive un beau sujet pour une série télévisée à succès ???
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Un extrait :

"À cet instant, ils n'étaient pas dans deux camps opposés. Ils ne se réjouissaient pas du malheur de l'autre. Ils n'attendaient pas que l'un pleure ou se félicite pour lui tomber dessus et l'accabler de reproches. Non, à cet instant, ils appartenaient tous deux à un camp qui n’existait pas, un camp où se mêlaient de manière égale, et donc étrange, une indulgence pour la violence et une compassion pour les assassins et les assassinés. Tous les sentiments qui s’élevaient en eux leur apparaissaient comme une traîtrise et ils préféraient donc les taire. Ils étaient à la fois victimes et bourreaux, compagnons et adversaires, deux être hybrides incapables de donner un nom à leur loyauté. Ils étaient deux excommuniés qui ne peuvent plus prier dans aucune église et dont le dieu est un dieu secret, intime, dont ils ignorent jusqu’au nom."

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Leïla Slimani
née en 1981
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Voir wikipedia


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lundi 3 août 2020

L'HERITIERE (1949) - William WYLER (1902-1981 - Réalisation) - Ruth et Augustus GOETZ (Scénario) - Etats-Unis - sur ARTE (3.8.2020)

D'après Washington Square de Henry James.
Hommage à Olivia de Havilland récemment disparue...
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Synopsis :

"A la fin du XIXème siècle, Catherine Sloper vit dans une riche demeure de Washington Square en compagnie de son père, un veuf richissime et tyrannique. La jeune fille, timide et sans grands attraits, fait la rencontre du séduisant Morris Townsend lors d'un bal. Le jeune homme lui fait aussitôt une cour empressée. Devenant un habitué de la maison des Sloper, il demande la main de Catherine à son père. Mais, celui-ci ne tarde pas à accuser le jeune homme d'être un coureur de dot et refuse. Le père explique cruellement à sa fille qu'au regard de son manque de charmes, seul l'argent peut intéresser Morris Townsend."

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Ce chef-d'oeuvre n'a pas pris une ride,
Olivia de Havilland (Oscar de la meilleure actrice en 1950) y est magistrale.
Avec 
Montgomery Clift (Morris)
et
Ralph Richardson (le Père)
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Images...
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