ENVOUTANT !
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Présentation par l'éditeur (4ème de couverture) :
"Rook Ashover est un homme hanté. Par l'intensité de ses liens avec la nature, par les trois femmes qu'il désire avec une violence sourde, par l'amour dévorant qu'il voue à son jeune frère Lexie, condamné par la médecine. Perdu dans ses pulsions contradictoires, hésitant entre la culpabilité et le chagrin, le désir et le remords, la fidélité au passé et l'horreur que lui inspire une hérédité maudite, Rook ne se tient jamais bien loin de la folie. Son attirance sensuelle et mystique pour la nature imprègne le récit de sa déchéance d'un lyrisme touchant au sublime."
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Une lecture hallucinante : le genre de livre qu'on voudrait lire d'une seule traite...
Un véritable souffle épique anime ce roman,
Magistrale et sombre évocation de passions humaines qui évoluent dans la cadre d'une nature omniprésente.
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«S'il me fallait définir en peu de mots la magie
de cet auteur, je dirais qu'il est possédé
par le souffle des dieux, formule qui ne rend
qu'imparfaitement le double aspect ténébreux
et lumineux de son oeuvre.»
(Henri Miller)
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Quelques extraits :
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"De très loin, des prairies inondées, lui parvenait de temps à autre le cri rauque d'un oiseau nocturne isolé, d'un engoulevent peut-être, ou d'un butor, et ce cri confirmait sa tragique vision des choses. N'était-il pas lui-même un corbeau de nuit solitaire se lamentant dans une langue inconnue tandis que les souffles humides des eaux en crue recouvraient les marais ?"
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"Les pensées de Rook n'avaient peut-être jamais atteint à une tristesse plus grande. La paix de cet instant, les innombrables bruissements légers et éphémères de l'été, le mouvement d'un nuage de moucherons indolents qui montaient et plongeaient dans la lumière du soleil, chacun d'eux devenu une tâche dansante intensément consciente, le martèlement continuel et aigu d'un pivert quelque part au-dessus de leur tête, le balancement de l'herbe courbée par un vent plus léger que le souffle même du sommeil, tout contribuait à révéler, à accentuer la futilité pitoyable de la vie humaine et ses erreurs, ses tâtonnements, ses pauvres malentendus."
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"Aucun être qui s'analyse ne peut échapper à ce puissant courant de fond où se rencontrent ces deux marées contraires, la force de vie et la force de mort. Ce que j'ai découvert, c'est qu'il est possible de se glisser derrière la scène et d'ouvrir les vannes, pour que la force de mort inonde tout."
"Pourtant, même en ces eaux glacées, bien que dans l'obscurité son visage eût de nouveau ce regard d'un enfant blessé et perdu, il serra étroitement le mort contre lui, comme pour le protéger. Il ne trahit en rien sa fidélité la plus profonde. Et son amour, fiché ainsi qu'une épée dans le lit d'une rivière en crue, resta dressé comme un défi, à travers la brume mouvante, visible de tous ceux qui pourraient suivre la même route, tel un signe dans la nuit, un signal, un gage, un témoin qui survivrait à sa propre vie, même s'il ne survivait pas aux sapins de la Crête du Héron, ni aux deux arbres, le tilleul et le cèdre, qui dominait le manoir d'Ashover."
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Cela fait longtemps que j'avais le nom de John
RépondreSupprimerCowper Powys dans la tête : ta belle note va me
décider à franchir le pas pour découvrir un auteur
"possédé par le souffle des dieux" !
Merci en tout cas et amitiés de
JPS
Je viens de commander ce livre.
RépondreSupprimerAmitié
JPS