jeudi 1 novembre 2012

OTELLO (1887) - Giuseppe VERDI (1813-1901) - En direct du MET de New York (27.10.2012) - Cinéma Pathé Boulogne

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Après un long "silence" (Aïda a été créé au Caire en 1871), Verdi compose "Otello" qui est donné à la Scala de Milan en 1887.
Même si l'on peut être plus attaché à d'autres de ses opéras, "Otello" est peut-être le chef d'oeuvre absolu de Verdi.
On a souligné maintes fois, bien mieux que je ne saurais le faire, l'harmonie de la partition, la splendeur de l'orchestration, la "fusion" entre l'orchestre et les voix, des accents wagnériens, etc, etc...
On peut ajouter que le livret est remarquable (ce qui n'est pas toujours le cas dans les opéras de Verdi et autres...) : Arrigo Boïto s'est inspiré du drame de Shakespeare.
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Pas d'ouverture, le rideau se lève sur la foule qui attend sur le quai du port l'arrivée du bateau d'Otello pris dans la tempête : orchestre et choeur se déchaînent sous la direction fougueuse de
Semyon Bychkov...
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Puis tout se calme, le diabolique Iago va pouvoir passer à ses basses oeuvres et tirer les ficelles du drame jusqu'au dénouement fatal.
Iago qui, dés lors, va dominer le plateau grace à l'extraordinaire composition (vocale et scénique) du baryton-basse Falk Struckmann.
Cassio (Michael Fabiano trés bon) et Iago...
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L'incroyable présence de Struckmann ne doit pas nous faire oublier les belles prestations des deux "têtes d'affiche" de la soirée :
Renée Fleming (Desdémone)
 et
le ténor sud-africain Johan Botha dans le rôle titre...
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Incontestablement d'excellents interprètes, mais aussi, à certains moments une certaine froideur : c'est du moins ce que j'ai ressenti, notamment dans le splendide duo d'amour de la fin du 1°acte....
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Le grand moment de la soirée : un fabuleux "Credo en un Dio Crudel..."
de Iago...
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Yohan Botha et Falk Struckmann...
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Renée Fleming...
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La mort de Desdémone...
 
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Reprise de la mise en scène de 1995 (trés traditionnelle) de Elijah Moshinsky :
 Renée Fleming et Placido Domingo sous la direction de James Levine (un DVD a été édité).
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CD : J'aime beaucoup la version de Tullio Serafin (1960) avec Jon Vickers, Leonie Rysanek et Tito Gobbi.

2 commentaires:

  1. Mourir ? Tous les drames qui valent mettre précisément la mort en scène. Je ne connaissais pas la phrase que tu me cites de Saint Augustin. Mais combien elle est vraie : nous ne disparaissons vraiment que lorsqu'on n'existe plus dans la tête des gens. Et, malheureusement, c'est inévitable. A moins de laisser au monde une oeuvre éternelle. Ce qui n'est pas permis à tous les ... mortels. Bonne journée, si c'est possible : il pleut !

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  2. C'est un pur chef d'oeuvre, effectivement. La version de Toscanini est légendaire mais un peu vieille pour nos oreilles habituées à un son de bonne qualité. J'ai une version live des années 50 avec la Tebaldi et Mario del Monaco, je l'aime bien.

    C'est dommage que les retransmissions du Met soient uniquement le week end car, quand je suis en déplacement en province, la semaine, j'irai bien tous les soirs.

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