lundi 23 juillet 2012

LE CAPITAINE ARENA (1841) - Alexandre DUMAS - (livre numérique)

"Le Capitaine Arena" est une oeuvre de jeunesse d'Alexandre Dumas qui relate un voyage en Italie du sud (Sicile, Naples, la Calabre), en 1935, en compagnie de son ami le dessinateur Jadin et ...du chien Milord !
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Un vrai régal que ce récit passionnant où il évoque ses rencontres, les moeurs, les supertitions, des anecdotes, l'histoire, les légendes, la géographie de cette vaste région...
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Extraits.
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"...Interrogez le Palermitain, un signe, un mot, ou par extraordinaire une phrase vous répond ; interrogez l'homme de Naples, non seulement il vous répondra longuement, prolixement, mais encore, bientôt c'est lui qui vous interrogera à son tour, et vous ne pourrez plus vous en débarrasser. Le Palermitain cris et gesticule aussi, mais c'est dans un moment de colère et de passion ; le Napolitain, c'est toujours. L'état normal de l'un c'est le bruit ; l'état habituel de l'autre c'est le silence." 
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Sur les îles éoliennes...
"Cet archipel fabuleux que le Stromboli éclaire comme un phare."
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"...Vulcano, pareil au dernier débris d'un monde brûlé, s'éteint tout doucement au milieu de la mer qui siffle, frémit et bouillonne tout autour de lui. Il est impossible, même à la peinture de donner une idée de cette terre convulsionnée, ardente et presque en fusion."
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C'est au cours de ce voyage que Dumas apprendra la mort prématurée (à 34 ans) de son ami Vincenzo Bellini, le célèbre et génial compositeur sicilien (Norma, la Somnanbule, les Puritains...). Voici un extrait de l'émouvant hommage qu'il lui rend dans le livre :
"....Cette lettre je la lui avais vu écrire au coin de ma cheminée ; je me rappelai ses beaux cheveux blonds, ses yeux si doux, sa physionomie si mélancolique ; je l'entendais me parler ce français qu'il parlait si mal avec un si charmant accent ; je le voyais poser sa main sur ce papier : ce papier conservait son écriture, son nom ; ce papier était vivant et lui était mort ! Il y avait deux mois à peine qu'à Catane, sa patrie, j'avais vu son vieux père, heureux et fier comme on l'est à la veille d'un malheur. Il m'avait embrassé, ce vieillard, quand je lui avais dit que je connaissais son fils ; et ce fils était mort ! ce n'était pas possible. Si Bellini fût mort, il me semble que ces lignes eussent changé de couleur, que son nom se fût effacé ; que sais-je ! je rêvais, j'étais fou. Bellini ne pouvait pas être mort..."
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Alexandre Dumas (1802-1870)...

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