Après L'Homme qui aimait les chiens...
Hérétiques
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Le "pivot" de ce foisonnant et flamboyant roman est le portrait peint par Rembrandt d'un jeune juif (par ailleurs son élève) trop semblable à la représentation chrétienne de Jesus de Nazareth...
C'est un peu sur les traces de ce portrait que Padura nous fait naviguer avec une incroyable virtuosité dans un fascinant parcours à travers l'espace et le temps...
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Un étonnant voyage donc qui nous mène notamment :
A La Havane de 1939 jusqu'à nos jours où l'on retrouve avec plaisir Mario Conde (ex-policier et héros de nombreux romans de Padura..) entouré de sa bande de copains pittoresques et chaleureux, tous amateurs de rhum.
A Amsterdam au XVII° siècle dans une ville en pleine ébullition où de très nombreux juifs fuyant les persécutions se sont installés.
....
Au-delà des remarquables reconstitutions historiques (telle l'évocation de l'atelier de Rembrandt...) ce livre est peut-être avant tout un magnifique hommage aux
"Hérétiques"
de tous les temps, ceux qui n'ont pas peur de défier les diktats de leur religion ou de l'ordre établi...
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Hérétiques
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Le "pivot" de ce foisonnant et flamboyant roman est le portrait peint par Rembrandt d'un jeune juif (par ailleurs son élève) trop semblable à la représentation chrétienne de Jesus de Nazareth...
C'est un peu sur les traces de ce portrait que Padura nous fait naviguer avec une incroyable virtuosité dans un fascinant parcours à travers l'espace et le temps...
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Un étonnant voyage donc qui nous mène notamment :
A La Havane de 1939 jusqu'à nos jours où l'on retrouve avec plaisir Mario Conde (ex-policier et héros de nombreux romans de Padura..) entouré de sa bande de copains pittoresques et chaleureux, tous amateurs de rhum.
A Amsterdam au XVII° siècle dans une ville en pleine ébullition où de très nombreux juifs fuyant les persécutions se sont installés.
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Au-delà des remarquables reconstitutions historiques (telle l'évocation de l'atelier de Rembrandt...) ce livre est peut-être avant tout un magnifique hommage aux
"Hérétiques"
de tous les temps, ceux qui n'ont pas peur de défier les diktats de leur religion ou de l'ordre établi...
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EXTRAITS...
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Leonardo Padura
né à La Havane en 1955
Diplômé de littérature hispano-américaine
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Romancier, essayiste, journaliste, scénariste
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Il est l'auteur notamment de L'homme qui aimait les chiens : voir ---) ICI
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"... le vieux quartier havanais leur révélait son éternel aspect sordide et son délabrement irréversible, de plus en plus flagrant et même blessant. Les maisons, dont la plupart ne bénéficiaient pas d'une terrasse sur le devant, avaient des portes crasseuses donnant directement sur des trottoirs sales. Les rues, pleines de profonds nids-de-poule d'ascendance historique, où croupissaient toutes les eaux possibles, semblaient avoir subi un bombardement méthodique. Les constructions, pour la plupart de matériaux peu nobles, qui avaient dépassé le cycle vital pour lequel elles avaient été programmées, exhalaient sans grâce leurs derniers soupirs. Pendant ce temps, les immeubles, qui avaient prétendu se démarquer de leurs voisins plus pauvres par leur qualité et leur taille, avaient bien souvent été victimes de la fragmentation : depuis des dizaines d'années, on les avait transformés en solares où les familles s'entassaient dans des espaces réduits et devaient encore, en plein XXIe siècle, utiliser ces toilettes collectives..."
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"...les Cubains supportent tout, même la faim, mais pas la réussite d'un autre Cubain; Comme ils croient tous être les meilleurs du monde, ...les plus sensationnels, les plus intelligents et les meilleurs danseurs, chaque Cubain porte en lui un gagnant, un être supérieur. Mais comme ils ne réussissent pas tous, ils compensent par la jalousie..."
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"Il éprouva une pulsion irrépressible et, sans attendre l'arrivée du Maître, il osa préparer sa palette puis revint à son tabouret et à la contemplation de son visage. Sans le savoir, à cet instant, il découvrait enfin pourquoi il avait décidé de brûler ses vaisseaux et de se lancer dans la peinture: pas pour l'argent, ni pour la gloire, ni pour satisfaire un caprice. Ce qui l'animait et soutenait maintenant sa main, tandis qu'il traçait les lignes destinées à cerner son propre visage, c'était la certitude qu'avec un pinceau, des pigments et une surface adaptée, il jouissait de pouvoir créer la vie, une vie invisible pour bien des gens mais que désormais, grâce aux armes dont le Maître l'avaient pourvu, il était capable de voir et de refléter avec passion, émotion et beauté. A cet instant précis, même s'il s'exposait à une réprimande du peintre qui avait toujours le premier et le dernier mot dans son atelier, il sut vraiment qu'il était un homme épanoui et heureux"
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"...vous m'avez appris qu'être un homme libre c'est plus que vivre dans un milieu où on proclame la liberté. Vous m'avez appris qu'être libre, c'est une bataille qu'il faut livrer tous les jours, contre tous les pouvoirs, contre toutes les peurs..."
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"...Partir ou rester, ce n'est pas ce qui compte le plus. C'est la liberté de partir ou de rester dont disposent les gens qui est importante. Ou l'absence de cette liberté..."
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Leonardo Padura
né à La Havane en 1955
Diplômé de littérature hispano-américaine
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Romancier, essayiste, journaliste, scénariste
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Il est l'auteur notamment de L'homme qui aimait les chiens : voir ---) ICI
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Ah! Non seulement les voyages à Cuba, mais aussi la littérature de ton cher pays!
RépondreSupprimerMerci pour cet appel à la lecture.
Merci aussi pour ta visite du côté du promeneur du 68 : la Forêt-Noire est si proche pour nous
et c'est vraiment magnifique, et assez différent de l'Alsace et des Vosges!
Amitié et bon dimanche
Salut l'ami ! Ton amour pour Cuba ne se limite pas aux voyages, mais s'étend à beaucoup d'autres de ses aspects, dont la culture. Il ya une explication à cela ?
RépondreSupprimerPas d'explication autre que nos fréquents séjours ...Mais je ne connais pas grand-chose de la culture cubaine à part Padura (je possède tous les livres publiés en France - une douzaine)...J'ai rencontré ses parents à La Havane.(malheureusement il était absent mais nous avons pu avoir une dédicace ).
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