mercredi 24 août 2016

EL ACOMPAÑANTE - Pavel GIROUD (Réalisation & Scénario) - Cuba - au Lincoln (22.08.2016)

A Cuba au milieu des années 80, les malades du sida étaient confinés dans des centres hospitaliers spécialisés et ultra-sécurisés, à l'écart des zones habitées...
Ces malades, qui bénéficiaient parfois d'une sortie hebdomadaire, étaient placés sous la "surveillance" d'accompagnateurs qui devaient les suivre où qu'ils aillent....
C'est cette réalité cubaine de l'époque qu'évoque le film de Pavel Giroud...
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4,5 / 5
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Horacio Romero, boxeur célèbre accusé de dopage, est contraint de devenir el acompañante de Daniel, un jeune soldat qui a contracté le virus du sida lors d'une mission en Afrique...
A cet égard le réalisateur précise :
"...Les deux hommes en question appartiennent à deux secteurs de la société produisant des grands modèles dans lesquels s’est incarnée orgueilleusement la révolution cubaine : le sport et l’armée. Ils ont tous deux sali l’image de ces deux standards de la Révolution et pour cette raison ils se retrouvent exclus. Daniel a commis un péché mortel à une époque où le SIDA était associé à la communauté gay à Cuba. C’est ainsi que l’armée touchée par le SIDA devint un sujet d’opprobre. Horacio Romero, le boxeur, s’est dopé à cause de la pression sociale à gagner des grands prix. Il a été puni et s’interdit lui-même désormais tout horizon à venir. Dès lors, leur situation vis-à-vis du reste de la société les conduit à se rapprocher...."
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Et de cette rencontre forcée entre le malade et celui chargé de "l'espionner" va naître progressivement une imprévisible amitié, profonde et émouvante...
Un très beau film touchant, sobre, bien interprété...
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Yatuel Romero (Horacio) et Armando Miguel Gomez (Daniel) :
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Pavel Giroud
né en 1973
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Réalisateur, Scénariste
Auteur notamment de Omerta (2008) et de La Edad de la peseta (2006)
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2 commentaires:

  1. Salut l'ami ! L'argument de ce film est pour le moins original. Il me rapelle ces temps médiévaux où l'on parquait les lépreux. L'homme ne veut pas mourir et il éloigne ceux qui pouraient le mettre en danger. C'est immoral et quelque part inhumain, mais c'est comme ça. Le ferait-on aujourd'hui ? Je ne sais pas. Peut-être. En tout cas, j'imagine assez bien ce qu'un cinéaste sensible peut faire d'une situation pareille. Bien amicalement. Florentin

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  2. L'histoire semble très belle, très triste sans doute aussi mais le sujet est original, profond et pour quelqu'un qui connaît aussi bien Cuba que toi, elle doit être riche de résonances. Je vais voir s'il passe à l'Ecran.
    A bientôt
    JeF

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