Giacomo Leopardi (1798-1837)
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Sur Leopardi voir ICI (Canti) et ICI (le film de Martone)
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A LA LUNE
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Sur Leopardi voir ICI (Canti) et ICI (le film de Martone)
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A LA LUNE
"Ô ravissante lune il me souvient qu'ici
Je venais t'admirer, il y a une année,
Sur la même colline et mon cœur se serrait.
Tu dominais alors cette même forêt
Tout comme maintenant avec même clarté.
Ton visage à mes yeux tout embués de larmes
M'apparaissait tremblant, d'un contour incertain.
Car ma vie, en ces jours, était martyrisée,
Tout comme elle le reste, aucunement changée.
Ô ma lune adorée. Et pourtant j'aime bien
Plonger dans ma mémoire et compter tout le temps
Qu'a duré ma douleur. Quand on est jeune encore,
Qu'on espère beaucoup, que la mémoire est rare,
Il est doux de revivre en dépit du chagrin
Et de sa persistance un peu de son passé."
*
***
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ALLA LUNA
Tu dominais alors cette même forêt
Tout comme maintenant avec même clarté.
Ton visage à mes yeux tout embués de larmes
M'apparaissait tremblant, d'un contour incertain.
Car ma vie, en ces jours, était martyrisée,
Tout comme elle le reste, aucunement changée.
Ô ma lune adorée. Et pourtant j'aime bien
Plonger dans ma mémoire et compter tout le temps
Qu'a duré ma douleur. Quand on est jeune encore,
Qu'on espère beaucoup, que la mémoire est rare,
Il est doux de revivre en dépit du chagrin
Et de sa persistance un peu de son passé."
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***
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ALLA LUNA
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Texte original :
O graziosa luna, io mi rammento
Che, or volge l'anno, sovra questo colle
Io venia pien d'angoscia a rimirarti:
E tu pendevi allor su quella selva
Siccome or fai, che tutta la rischiari.
Ma nebuloso e tremulo dal pianto
Che mi sorgea sul ciglio, alle mie luci
Il tuo volto apparia, che travagliosa
Era mia vita: ed è, né cangia stile,
0 mia diletta luna. E pur mi giova
La ricordanza, e il noverar l'etate
Del mio dolore. Oh come grato occorre
Nel tempo giovanil, quando ancor lungo
La speme e breve ha la memoria il corso,
Il rimembrar delle passate cose,
Ancor che triste, e che l'affanno duri!
***
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O graziosa luna, io mi rammento
Che, or volge l'anno, sovra questo colle
Io venia pien d'angoscia a rimirarti:
E tu pendevi allor su quella selva
Siccome or fai, che tutta la rischiari.
Ma nebuloso e tremulo dal pianto
Che mi sorgea sul ciglio, alle mie luci
Il tuo volto apparia, che travagliosa
Era mia vita: ed è, né cangia stile,
0 mia diletta luna. E pur mi giova
La ricordanza, e il noverar l'etate
Del mio dolore. Oh come grato occorre
Nel tempo giovanil, quando ancor lungo
La speme e breve ha la memoria il corso,
Il rimembrar delle passate cose,
Ancor che triste, e che l'affanno duri!
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Un poème au romantisme douloureux. A la manière de quelqu'un comme Lamartine. Quelle belle langue, en attendant, que l'Italien ! Florentin.
RépondreSupprimerMAGNIFIQUE !!!!
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