Un étonnant et habile parallèlisme, à travers le temps, entre les destins :
- de Fernando contraint, dans les années 90, à l'exil aprés son expulsion de l'université,
- et du poète cubain Jose Maria Heredia (1803-1839) qui dut également s'enfuir précipitamment de Cuba pour des raisons politiques...
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EXTRAITS :
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"...Ce serment, prononcé la nuit du 21 septembre 1922, changerait à jamais la vie heureuse et insouciante du jeune poète pour le pousser sur le chemin du plus cruel des destins, ce sentier tortueux qui l'amènerait à subir exil, tyrannies, maladie, mépris et trahisons inqualifiables, mais qui ferait de lui, grace à la fermeté de son caractère, le grand défenseur des démocraties, ......, le père de la poésie cubaine, l'âme tendre de la patrie et le Poète national de Cuba...."
(Jose Maria Heredia appartient à la même famille que José-Maria de Hérédia (1842-1945), le poète français d'origine cubaine.)
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"En cet instant lumineux, alors que le poème s'ébauchait dans mon esprit altéré, je compris la folie des prétentions humaines de transcendance, d'orgueil, d'autorité, et je jurai, devant la lune qui venait de se lever et pour l'apaisement des âmes en peine des hommes sacrifiés par la fureur humaine, que si la vie me le permettait, je consacrerais toutes mes forces physiques et mentales à combattre le pire que l'homme avait créé pour satisfaire sa plus méprisable volonté de pouvoir : l'esclavage et la tyrannie."
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"J'ai été naïf en croyant que ce pays était capable de changer le cours de son destin. Mais il en est incapable et le sera pour longtemps, peut-être pour toujours. Un pays qui préfère une tyrannie plutôt que d'affonter les risques, quels qu'ils soient, mérite toutes les tyrannies."
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Leonardo Padura Fuentes né en 1955
Romancier et journaliste.
Il vit depuis toujours à La Havane dans le quartier populaire de Mantilla...
" j'ai une relation charnelle avec ce barrio, d'où mon arrière grand-père était déjà originaire. Cela me permet de rester au contact des gens, et chaque je fais un long tour à pied en parlant avec tous, c'est une sorte de sondage quotidien qui nourrit également mon imaginaire."
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Un grand et chaleureux écrivain cubain...
La plupart de ses romans se déroulent à La Havane pendant la période dite "spéciale" au début des années 90 (période particulièrement difficile, notamment pour la nourriture, en raison de l'arrêt brutal de l'aide que la Russie apportait aux Cubains).
On y retrouve le personnage désabusé mais attachant du lieutenant de police Mario Condé : témoin lucide des terribles difficultés rencontrées par ses compatriotes.
- *Dernier roman paru en France "L'homme qui aimait les chiens" (non lu)
Je ne connais pas bien les écrivains cubains, j'aimerai essayer d'en lire, ton exposé est intéressant ! J'ai une amie du village qui avait un chien qui ne la quittait pas, elle est morte il y a quelques mois et la chienne s'est attachée au mari et n'est pas malheureuse à ce qu'on voit. Amitié, LNA
RépondreSupprimerJ'inscris le nom de l'auteur car je ne connais aucun écrivain cubain et c'est une lacune ! Bon mercredi, amitié
RépondreSupprimerMerci pour cette future découverte ! J'ai adoré les romans de Alejo Carpentier et apprécie souvent la littérature sud-américaine.
RépondreSupprimerSalut, l'ami ! Je te croyais toujours en vacances dans ce Cuba que tu aimes tant. C'est curieux cette quasi-exclusivité. Pour des raisons particulières ? J'ai feuilleté tes dernières pages. Tu n'as pas perdu la main. Toujours intéressantes. A plus.
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