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Une avalanche de critiques dithyrambiques m'avait décidé à enregistrer l'opéra de Philip Glass donné au Chatelet en 2014...
Ainsi sur Theatre Online :
- Une oeuvre artistique majeure du XXe siècle
Lors de sa création en 1971, Le Regard du sourd, spectacle muet d’une durée de sept heures, avait sidéré le public français et provoqué l’enthousiasme de Louis Aragon. Quelques années plus tard, Robert Wilson s’associait cette fois au compositeur Philip Glass pour concevoir un opéra, créé au Festival d’Avignon en 1976, qui allait devenir une légende : Einstein on the Beach.
Aujourd’hui, près de quarante ans après sa création et vingt ans après sa dernière reprise, Einstein on the Beach fait l’objet d’une recréation, pour faire connaître cette oeuvre révolutionnaire dans treize villes auprès d’une génération entièrement nouvelle.
Einstein on the Beach déroge à toutes les règles conventionnelles de l’opéra. Philip Glass remplace l’orchestration traditionnelle par une composition pour synthétiseurs, bois et voix interprétée par le Philip Glass Ensemble. Adoptant une forme non narrative, l’oeuvre utilise une série puissante d'images récurrentes pour former sa principale trame, juxtaposée à des séquences de danse abstraite, créées par la chorégraphe américaine Lucinda Childs.
Dans sa structure, l’opéra se compose de quatre actes interconnectés et divisés en une série de courtes scènes ou knee plays.
La pièce, d’une durée de plus de quatre heures trente, ne comporte aucun entracte au sens traditionnel du terme. Au lieu de cela, le public est invité à entrer et à sortir discrètement de la salle, comme bon lui semble, pendant la représentation. Révolutionnaire à sa création, Einstein on the Beach apparaît aujourd’hui comme l’un des spectacles les plus remarquables de notre époque.
Certaines thématiques liées aux recherches du physicien, comme la théorie de la relativité ou l’arme nucléaire, étaient évoquées à travers des tableaux d’une esthétique alors tout à fait révolutionnaire : des images oniriques, d’une stupéfiante beauté visuelle, épousaient les changements très graduels de la musique et les mouvements chorégraphiés pour former une œuvre d’art totale qui devait bouleverser la perception de l’espace et du temps au théâtre.
Chorégraphie Lucinda Childs
Textes Lucinda Childs, Christopher Knowles, Samuel M. Johnson
Mise en scène / Conception des décors et des lumières Robert Wilson
Musique et lyrics Philip Glass
Direction musicale Michael Riesman
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Sur Télérama :
C'est un rêve éveillé, une fantasmagorie jubilatoire : pendant quatre heures trente, Einstein on the Beach sollicite l’imagination, stimule les sensations, les émotions. Créée en 1976, l’œuvre de Philip Glass et Bob Wilson était présentée en janvier 2014 au Théâtre du Châtelet, à Paris. Soit un « théâtre artificiel, où la fonction narrative s’est complètement déplacée d’une histoire que l’on raconte à une histoire que l’on vit », selon le compositeur Philip Glass. Pas la peine de chercher une intrigue précise dans ces tableaux chantés et dansés – formidablement ordonnés par Bob Wilson –, inspirés notamment par la vie et l’œuvre d’Einstein, et la rencontre des auteurs avec un jeune autiste amateur d’arithmétique.
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Mettre Einstein en musique, fallait oser le faire ! D'autant que si j'en crois l'auteure américaine qui a raconté l'histoire de la première femme d'icelui, ce n'était pas un type spécialement rigolo....
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