mardi 20 décembre 2011

LES BRUMES DU PASSE - Leonardo PADURA - Cuba


Je retrouve avec plaisir le trés sympathique Mario Conde et toute sa bande de copains de La Havane  : ancien inspecteur de police, il s'est reconverti dans le commerce des vieux livres...
Lors de l'inventaire d'une somptueuse bibliothèque privée, il découvre une coupure de journal qui relate la disparition d'une chanteuse oubliée des années 50...
Dés lors il n'aura de cesse de savoir qui était cette femme perdue dans "les brumes du passé"...
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Padura est un écrivain que j'admire tout particulièrement : Au delà de l'intrigue toujours menée avec virtuosité, il nous offre toute une évocation de moments de l'histoire de son pays et de la réalité sociale cubaine.
De plus son écriture est limpide, magnifique...
(excellente traduction de Elena Zayas)
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EXTRAITS :
"Tu sais bien qu'ici il faut vivre au jour le jour sans trop se poser de questions."
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"Le fait que trois générations d'une famille cubaine avaient consacré de l'argent et des efforts à cette merveilleuse accumulation de cinq mille volumes, venus des quatre coins du monde pour prendre place dans ces étagères, indifférents à l'humidité et a la poussière, lui apparaissait comme un acte d'amour qu'il détruisait maintenant sans pitié."
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"Chaque livre, n'importe lequel, est irremplaçable, chacun a un mot, une phrase, une idée qui attend son lecteur."
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"Naître et vivre ici, c'est une école où tu n'as jamais mis les pieds. Tu vois comme tout est laid, puant, sale ? Eh bien, le coeur de ces gens devient pareil, alors ils font des choses laides, puantes et sales le plus naturellement du monde. Il n'y a que Dieu qui peut les faire changer..."
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Leonardo Padura Fuentes
né en 1955 à La Havane
Romancier et Journaliste


Tous ses romans se déroulent à La Havane où il habite toujours dans le quartier populaire de Mantilla :
"Je suis une personne bavarde. La Havane est un lieu où vous pouvez vraiment engager une conversation avec un étranger à un arrêt de bus."
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Dans la plupart de ses ouvrages, il a opté pour la forme du roman noir...
Je partage tout à fait son point de vue, lorsqu'il déclare :
"Je crois que le roman noir, actuellement, est le genre qui nous connecte directement avec le coté obscur de la réalité : ce genre évolue dans un contexte urbain, ce n'est plus le policier d'Agatha Christie."
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(Le Palmier et l'Etoile : fiche du 27.2.2011)
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"L'homme qui aimait les chiens"
(non encore lu)
son dernier roman
a été publié en France en janvier 2011 par les Editions Métailié.

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3 commentaires:

  1. "Les brumes du passé". Quand je lis un titre pareil, je prends la fuite. Je sens là le roman sentimenal à l'eau de rose. Mais, je te fais confiance. Je retiens le nom de l'auteur. A toi aussi, ainsi qu'aux tiens, je souhaite de chaleureuses fêtes. A plus. Attention au foie !

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  2. Je suis naif certes mais je trouve que "Les brumes du Passé" est un bien joli titre...
    Padura est un trés grand "Monsieur" trop méconnu, trés éloigné des nombreux (pas tous fort heureusement)) écrivains français surtout préoccupés d'exposer leurs nombrils....

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  3. Bonjour, je suis cubaine et je suis tombé sur ce blog par hasard et après avoir lu les expériences de vos rencontres là bas, j’ai la gorge nuée… je suis contente de voir que mon pays vous plais autant. A moi il me manque, j’ai quitté Cuba pour le vieux continent avec ma famille (parents-frère) « buscando tiempos mejores » il y a plus de dix ans maintenant et même si je retourne tous les ans et que je me suis mariée avec un cubain (inévitable) que j’ai trainé ici, je (on) dois vivre avec le même fardeau qui doivent charrier tous ceux qui quittent leur pays (surtout lorsque ton pays c’est Cuba). Je crois que les cubains on n’est pas génétiquement programmes, ni jamais asse forts ou préparés pour vivre sans cette ile (même avec toute l’émigration qu’existe) notre corps est peut être ici, notre cœur reste éternellement là-bas. Elle envoûte et attrape même ceux qui viennent seulement la visiter (les gents comme vous) une fois que vous la connaissez elle va vous hanter pour le restant de vos jours et l’envie de retourner la revoir ne vous quittera plus, c’est comme ça….
    J’ai décide de poster mon commentaire sur cette rubrique car Leonardo Padura est un auteur que je connais et le livre dont vous parlé je l’ai lu et je le recommande aussi….
    Je vous souhaite beaucoup de santé et de bonheur j’espère que vous continuerez à visiter Cuba et à cumuler d’autres expériences comme celles que vous décrivez car C’EST ÇA LA VIE !!!

    Una Cubana

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