samedi 28 janvier 2017

L'AMIE PRODIGIEUSE - Elena FERRANTE - Italie - Folio n°6052

La saga d'Elena Ferrante, qui couvre la période des année 50 à nos jours a fait un tabac en Italie, comporte quatre tomes...
Beau succès également en France, grâce au bouche à l'oreille (les trois premiers volumes sont parus)...
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Même si je ne partage pas complètement l'enthousiasme général, j'ai tout de même apprécié ce premier tome qui narre l'enfance et l'adolescence des deux héroïnes :
L'histoire d'une amitié passionnée qui va naître entre Elena et Lila...
Mais aussi un tableau de l'Italie des années 50 à travers l'évocation d'un quartier populaire de Naples où elles vivent...
Autour d'elles gravite toute une galerie de personnages où l'on se perd quelque peu (fort heureusement, l'auteur a prévu un index...)
J'ai trouvé que tout cela était intéressant mais parfois trop anecdotique et qu'il y manquait un peu de force, de passion.
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En résumé un livre que j'ai lu facilement, sans ennui, mais sans être vraiment captivé...
Mais attendons la suite ! ...si toutefois je me décide...
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Au cours de ma lecture j'ai pensé quelquefois au très beau livre de Silvia Avallone "D'Acier" (voir ICI) qui narre une histoire un peu similaire.
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Quelques extraits de l'Amie Prodigieuse :

 
"Je ne suis pas nostalgique de notre enfance: elle était pleine de violence. C'était la vie, un point c'est tout: et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile."
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"Elle avait ce qui me manquait et vice versa, dans un perpétuel jeu d’échanges et de renversements qui, parfois dans la joie, parfois dans la souffrance, nous rendait indispensable l’une à l’autre."
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"C'est quoi pour toi,"une ville sans amour"?
-C'est une population qui ne connaît pas le bonheur.
"L'Italie pendant le fascisme, l'Allemagne pendant le nazisme, nous tous, les êtres humains, dans le monde d'aujourd'hui."
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"Ce que c'était, la plèbe, je le sus à ce moment-là, beaucoup plus clairement que quand Mme Oliviero me l'avait demandé des années auparavant. La plèbe, c'était nous. La plèbe, c'étaient ces disputes pour la nourriture et le vin, cet énervement contre ceux qui étaient mieux servis et en premier, ce sol crasseux sur lequel les serveurs passaient et repassaient et ces toasts de plus en plus vulgaires. La plèbe, c'était ma mère, elle avait bu et maintenant se laissait aller contre l'épaule de mon père qui restait sérieux, et elle riait, bouche grande ouverte aux allusions sexuelles du commerçant en ferraille."
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"Ce fut comme franchir une frontière. Je me souviens d'une foule dense de promeneurs et d'une différence qui était humiliante. Je ne regardais pas les garçons, mais les filles et les femmes : elles étaient totalement différentes de nous. Elles avaient l'air d'avoir respiré un autre air, d'avoir mangé des aliments différents, de s'être habillées sur une autre planète et d'avoir appris à marcher sur des souffles de vent."
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Elsa Ferrante
Auteur(e) italien(ne) 
 serait né(e) en 1943 à Naples...
Elle(il) ne parait jamais en public :
"Je crois que les livres, une fois qu'ils sont écrits, n'ont pas besoin de leurs auteurs."
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J'ai lu qu'elle(il) aurait choisi son pseudonyme proche de Elsa Morante, en hommage à cette grande écrivaine italienne, auteure notamment du remarquable L'Ile d'Arturo (voir ICI)
 
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2 commentaires:

  1. Je ne lus plus de sagas depuis que j'ai lu les 10 tomes de l" "Chronique des Pasquier" de Jean Duhamel. Trop long et trop longtemps captif d'un seul auteur. J'aime varier les plaisirs.Amélie Nothomb ? Il y a à bore et à manger. J'ai parfois beaucoup aimé. D'autres fois moins. La nouvelle que je vien de lire me semble effectivement un peu bâclée.Mais, j'ai aimé l'argument. L'amour est aveugle.

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  2. Hier soir, au journal télévisé, la saga napolitaine a été évoquée, et surtout le mystère qui plane sur leur auteur. Cela m'a donné envie de les lire. Avant d'organiser un petit séjour à Naples.

    Excellente journée

    JeF

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