vendredi 22 novembre 2019

BELOVED (1987) - Toni MORRISON - Etats-Unis - 10/18 n°2378

Prix Pulitzer 1988
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Présentation de l'éditeur :


"Inspiré d'un fait divers survenu en 1856, Beloved exhume l'horreur et la folie d'un passé douloureux. Ancienne esclave, Sethe a tué l'enfant qu'elle chérissait au nom de l'amour et de la liberté, pour qu'elle échappe à un destin de servitude. Quelques années plus tard, le fantôme de Beloved, la petite fille disparue, revient douloureusement hanter sa mère coupable."


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Impossible "d'accrocher" vraiment à ce livre salué comme un chef d'oeuvre :
Une lecture très laborieuse, ardue, de ce roman foisonnant où je me suis trop souvent perdu...

Certains passages pourtant m'ont vivement impressionné, mais trop vite je retombais ensuite dans une incompréhension parfois totale...

Je regrette d'autant plus de n'avoir pu maîtriser ma lecture que cette oeuvre traite d'un sujet très fort, celui de la condition des esclaves, de leur destin lorsqu'ils sont affranchis...

En définitive le sentiment très pénible d'être passé à côté d'une oeuvre importante !
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Extraits :
 "Que tout Blanc avait le droit de se saisir de toute votre personne pour un oui ou pour un non. Pas seulement pour vous faire travailler, vous tuer ou vous mutiler, mais pour vous salir. Vous salir si gravement qu'il vous serait à jamais impossible de vous aimer. Vous salir si profondément que vous en oubliiez qui vous étiez et ne pouviez même plus vous en souvenir. Et qu'alors même qu'elle, Sethe, et d'autres étaient passés par là et y avaient survécu, jamais elle n'aurait pu permettre que cela arrive aux siens. Le meilleur d'elle, c'étaient ses enfants. Les Blancs pouvaient bien la salir, elle, mais pas ce qu'elle avait de meilleur, ce qu'elle avait de beau, de magique -la partie d'elle qui était propre."

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"Tant qu'un nègre a des jambes, il a intérêt à s'en servir. Qu'il reste assis trop longtemps et quelqu'un trouvera le moyen de les ligoter."
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" Ce qu’elle est m’est égal. Grande ne veut rien dire pour une mère. Un enfant est un enfant. Ils poussent, vieillissent mais être grands ? Qu’est-ce censé vouloir dire ? Dans mon cœur, ça n’a aucune signification. "
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"C’est l’amie de mon esprit. Elle me rassemble, vieux. Les morceaux que je suis, elle les rassemble et elle me les rend tout remis en ordre. C’est bon, tu sais, d’avoir une femme qui est l’amie de mon esprit "

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Toni Morrison
1931-2019
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Nobel de littérature en 1993
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Voir Wikipedia

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4 commentaires:

  1. Idem !!! M'est tombé des mains après la 10ème page, comme pas mal de littérature américaine d'ailleurs....

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    1. Je ne suis donc pas seul ! Me voilà rassuré....
      Bon dimanche.

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  2. J'ai été très troublé également par ce roman impressionnant et complexe.
    Je vais d'ailleurs le relire, si, si!
    Je suis en train de lire "The bluest eye", qui fut je crois son premier roman.
    Au début du livre, on se demande qui est qui tant la parole prise par des
    personnages divers dont on ne sait rien est foisonnante, sans compter les va
    et vient entre passé et présent, la langue souvent style 'parler populaire du sud'.

    Mais les choses se mettent en place petit à petit et le paysage, souvent dramatique, se précise.
    Mais c'est également le style de Faulkner à qui on compare souvent Toni Morrison
    (Le bruit et la fureur par ex et Tandis que j'agonise).
    On voit se mettre en place un puzzle qui peu à peu prend forme.
    Mais n'est-ce pas ainsi que nous fonctionnons dans nos souvenirs
    morcelés et le télescopage présent/passé ?

    A vrai dire, je commence à être habitué à la littérature américaine
    passée et actuelle.

    Mais quelle puissance évocatrice chez Toni Morrison!!

    Amitié!

    JPS

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    1. Merci pour ton excellent commentaire.
      Hélas pour moi le puzzle n'a pas pris forme
      Bon dimanche

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