vendredi 28 mai 2010

L'AUTRE RIVE - George OVASHVILI - Géorgie - (au Reflet Médicis)


4,5 / 5
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Difficile d'oublier ce petit garçon de 12 ans, perdu, comme dans un conte tragique, au milieu d'un monde hostile : un film poignant, magnifique...
Tedo vit misérablement en Géorgie avec sa mère depuis qu'il a du fuir l'Abkhazie ravagée par la guerre.
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Il décide de partir à la recherche de son père resté là-bas, sur "l'autre rive"...

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Tout au long de ce voyage initiatique, il va se heurter aux séquelles de la guerre : la violence, la haine, la misère...
Quand cette réalité devient trop insupportable il ferme les yeux comme pour lui échapper.
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Parfois il rencontre aussi une émouvante tendresse (épisode avec le couple russe).
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Mais trouvera-t-il l'espoir au terme de cette tragique "Odyssée" ?
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Un film sans esbroufe, parfaitement maîtrisé...
Une interprétation bouleversante du jeune Tedo Bekhauri.
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George Ovashili :

Ce cinéaste géorgien (scénariste, producteur et réalisateur) est né en 1963.
"L'autre Rive" est son premier long métrage : ce film est tiré d'un récit de l'écrivain géorgien Nugzar Shataidze, qui s'est lui-même inspiré d'une histoire vraie...
On peut déplore la diffusion presque confidentielle d'une telle oeuvre : 7 salles pour toute la France !

3 commentaires:

  1. Il m'étonnerait donc qu'on le voie chez moi. Peut-être le verra-t-on en dvd. A moins qu'il ne passe un jour à la télé. C'est le genre de film, de réfexion et confidentiel,qui finit par se voir sur le petit écran. Je guette et je vois parfois de véritables pépites (en VO souvent).Bonne journée et heureuse fête à celle qui a donné naissance à tes enfants. Flo.

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  2. film poignant qui nous a fait découvrir et réaliser une réalité insupportable. Que devient le petit Tedo à la fin du film ? Est-il le lapin sacrifié à la violence humaine ?
    Tedo a su nous faire rechercher sur internet son parcours et les causes de sa souffrance.
    Merci Monsieur Ovashili

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  3. Les quelques spectateurs dispersés dans cette salle du quartier latin restent pétrifiés jusqu'à la fin du générique. L'émotion est profonde palpable. Je n'hésiterais pas à qualifier ce film de chef d'oeuvre, au même titre que "Le vent se lève " de Ken Loach, bien que les sujets soient différents.
    Que le bouche à oreille fonctionne en accéléré afin que l'ignorance ou l'indifférence ne soient les fossoyeurs de cette pépite.

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