samedi 29 août 2015

DHEEPAN - Jacques AUDIARD (Réalisation & Scénario avec Noé Debré et Thomas Bidegain) - France - Vu au Pathé Beaugrenelle (28.08.2015)

Cannes 2015 : une Palme d'Or méritée ???
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3,5 / 5
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Dheepan, un ancien "tigre tamoul" qui a perdu tous les siens, fuit la guerre civile au Sri lanka, en compagnie d'une jeune femme (Yalini) et d'une fillette (Illiayaa)...
Ils ne se connaissent pas mais se font passer pour une famille afin de faciliter leur exil.
Désireux de gagner l'Angleterre, ils se retrouvent finalement dans une cité très sensible de la banlieue parisienne...
Ils vont tenter alors de se reconstruire et de s'intégrer, en travaillant, en apprenant le français...
Toute cette partie est absolument passionnante et remarquablement réalisée..
Puis, brusquement, il y a comme une coupure dans le scénario du film qui sombre alors dans une violence surréaliste que (même si elle est bien filmée) je n'ai pas aimée (ou pas comprise ?) pour s'achever de manière assez peu crédible dans une Angleterre idyllique...
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Antonythasan Jesuthasan (Dheepan)...
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Kalieaswari Srinivasan (Yalini)...
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Claudine Vinasithamby (Illayaal)...
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Vincent Rottiers (Brahim, le caïd)...
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Jacques Audiard
né en 1952 à Paris
Réalisateur et Scénariste
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Dheepan est son septième long métrage après :
Regarde les hommes tomber (1994)
Un Héros très discret (1996)
Sur mes lèvres (2001)
De Battre mon Cœur s'est arrêté (2005 - sans doute son meilleur film)
Un Prophète (2009 - voir ICI )
De Rouille et d'Os (2012 - voir ICI )
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4 commentaires:

  1. Bien vu et lu ta note sur ce film que nous allons voir demain soir! Je te donnerai notre avis!
    Bonne soirée et amitié.

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  2. Le surgissement d'une violence extrême dans cette cité, zone de non droit, était en germe dans la situation antérieure créée par les caïds petits et grands, les "snipers" sur les toits... C'était inéluctable, et pour Dheepan, il n'y a pas de différence avec le conflit au Sri Lanka, sauf que cette fois, son énergie et sa violence intérieures sont mobilisées pour sauver Yalini et non plus pour une idéologie.
    Ce rêve d'une Angleterre idyllique (le trait est en effet un peu forcé) n'est-il pas celui de tous ces migrants en attente à Calais et ailleurs?
    Ce film est vraiment d'actualité, c'est le moins qu'on puisse dire.
    Je ne regrette pas, en ce qui concerne le scénario du film, le choix d'une mise en scène de cette explosion de violence en banlieue parisienne, qui ne fait qu'expliciter ce qui couve dans de nombreux quartiers. Est-elle inévitable pour qu'ensuite le calme revienne, comme le calme est revenu au Sri Lanka après des violences tout aussi terribles...et à quel prix : que de souffrances et de blessures de tous ordres!
    En tout cas j'ai trouvé les trois acteurs assez fantastiques.
    Amitié

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  3. J'ai bien compris ton propos (qui reflète sans doute l'intention d'Audiard) mais je ne suis pas convaincu ...je n'ai pas du tout aimé ce basculement dans la violence : .Il y a une rupture de ton, comme un autre scénario à peine ébauché.. (pas facile le mélange des genres...) qui nuit, à mon avis, à la dramaturgie, et en fin de compte à la beauté intrinsèque de ce qui aurait pu être un très grand film...
    Amicalement

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  4. Salut, l'ami ! Une blogamie a vu aussi ce film et en a été enchantée, ne voyant en l'affaire que l'histoire linéaire. Il faut être un amateur aussi éclairé que toi pour voir cette "néfaste" rupture dans le scénario. Moi qui suis un naïf dans la technique cinématographique, je me serais sans doute laissé embarquer aussi. Bonne fin de sorée. Ce fut ici une belle journée ensoleillée ! Florentin.

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