Prix Transfuge
du meilleur roman de langue française 2017
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Les Mille et Une nuits...à l'envers !
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du meilleur roman de langue française 2017
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Les Mille et Une nuits...à l'envers !
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"Orphelin de mère, indésirable chez son père remarié, élevé par une tante célibataire et un grand-père mutique, Zabor n’avait rien d’un enfant comme les autres. Il a grandi à l’écart de son village aux portes du désert, dormant le jour, errant la nuit, solitaire trouvant refuge dans la compagnie des quelques romans d’une bibliothèque poussiéreuse qui ont offert un sens à son existence. Très tôt en effet, il s’est découvert un don : s’il écrit, il repousse la mort ; celui ou celle qu’il enferme dans des phrases de ses cahiers gagne du temps de vie......
............. le deuxième roman de Kamel Daoud célèbre l’insolente nécessité de la fiction en confrontant les livres sacrés à la liberté de créer. Telle une Shéhérazade ultime et parfaite, Zabor échappe au vide en sauvant ses semblables par la puissance suprême de l’écriture, par l’iconoclaste vérité de l’imaginaire."
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Dans les années 1980 en Algérie, perdu dans le bled, un village où règnent les interdits,
Zabor, un garçon étrange et solitaire qui a appris seul le français , croit avoir le don de reculer la mort des autres en écrivant sur leur vie.
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Bon si j'ai mieux aimé "Meursault, contre-enquête" (Goncourt du premier roman 2015) j'ai trouvé ce second roman de Kamel Daoud également remarquable.
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Le récit est captivant, même s'il est vrai qu'il est parfois quelque peu difficile à "appréhender"...
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On se demande, à la lecture de ce roman en forme de conte, s'il y a (et dans quelle mesure) une part d'autobiographie.
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Quoiqu'il en soit, sans doute que le plus admirable dans cet ouvrage est la qualité exceptionnelle du style : virtuosité, richesse, beauté de l'écriture...
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Dans les années 1980 en Algérie, perdu dans le bled, un village où règnent les interdits,
Zabor, un garçon étrange et solitaire qui a appris seul le français , croit avoir le don de reculer la mort des autres en écrivant sur leur vie.
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Bon si j'ai mieux aimé "Meursault, contre-enquête" (Goncourt du premier roman 2015) j'ai trouvé ce second roman de Kamel Daoud également remarquable.
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Le récit est captivant, même s'il est vrai qu'il est parfois quelque peu difficile à "appréhender"...
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On se demande, à la lecture de ce roman en forme de conte, s'il y a (et dans quelle mesure) une part d'autobiographie.
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Quoiqu'il en soit, sans doute que le plus admirable dans cet ouvrage est la qualité exceptionnelle du style : virtuosité, richesse, beauté de l'écriture...
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Extraits :
"Il ne sait ni lire ni écrire mais a l'instinct méchant de ceux qui en ressentent le manque."
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"Tu écris ce que tu vois et ce que tu écoutes avec de toutes petites lettres serrées, serrées comme des fourmis, et qui vont de ton cœur à ta droite d'honneur. Les Arabes, eux, ont des lettres qui se couchent, se mettent à genoux et se dressent toutes droites, pareilles à des lances : c'est une écriture qui s'enroule et se déplie comme le mirage, qui est savante comme le temps et fière comme le combat. Et leur écriture part de leur droite d'honneur pour arriver à leur gauche, parce que tout finit là : au coeur."
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"...Le français était une langue de la mort, pour ceux qui se souvenaient de la guerre? mais pas une langue morte. Pour les autres, les spectateurs de films, les proches de parents immigrés ou les ambitieux rêvant de quitter le village ou de gagner de l'argent sans suer sous le soleil, cette langue témoignait d'un prestige, elle était la preuve qu'on avait fait un grand voyage même si on n'avait jamais quitté Aboukir."
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"Écrire est la seule ruse efficace contre la mort. Les gens ont essayé la prière, les médicaments, la magie, les versets en boucle ou l’immobilité, mais je pense être le seul à avoir trouvé la solution : écrire. "
*"Il ne sait ni lire ni écrire mais a l'instinct méchant de ceux qui en ressentent le manque."
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"Tu écris ce que tu vois et ce que tu écoutes avec de toutes petites lettres serrées, serrées comme des fourmis, et qui vont de ton cœur à ta droite d'honneur. Les Arabes, eux, ont des lettres qui se couchent, se mettent à genoux et se dressent toutes droites, pareilles à des lances : c'est une écriture qui s'enroule et se déplie comme le mirage, qui est savante comme le temps et fière comme le combat. Et leur écriture part de leur droite d'honneur pour arriver à leur gauche, parce que tout finit là : au coeur."
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"...Le français était une langue de la mort, pour ceux qui se souvenaient de la guerre? mais pas une langue morte. Pour les autres, les spectateurs de films, les proches de parents immigrés ou les ambitieux rêvant de quitter le village ou de gagner de l'argent sans suer sous le soleil, cette langue témoignait d'un prestige, elle était la preuve qu'on avait fait un grand voyage même si on n'avait jamais quitté Aboukir."
"Parfois, quand la saison est bonne, je croise le retour des amateurs de vin qui vont boire dans les champs, discrets, un peu honteux, titubants mais stricts dans leur effort pour paraître sobres. J'ai de la tendresse pour leur sort : il n'est pas facile de boire dans ce pays sans se faire lapider par les yeux ou même les pierres."
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"La première histoire de mon père, la vraie, est celle de la misère avant l'indépendance. A cette époque, la pauvreté était si coriace que les femmes du douar se promenaient affolées, les cuisses serrées, pour éviter les hommes violents mais aussi les enfants, qui tentaient de revenir vers leur ventre pour se dérober à la faim."
"Nous montions toujours, chacun absorbé par ses calculs. C'est ainsi, quand un père se meurt, on se partage son corps et ses traits, on puise dans son cadavre, qui des biens, qui des mots, qui des attitudes, qui des chaussures.
Quand ils ne sont pas lus, les livres voyagent peu à peu, d'une maison à l'autre, d'un sous-sol à l'autre, d'un carton à l'autre. Quand ils sont lus, c'est le lecteur qui voyage."
Voir dans ce blog :
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A découvrir :
Sélection de chroniques parues principalement dans Le Quotidien d'Oran (période 2010-2016)
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A découvrir :
Sélection de chroniques parues principalement dans Le Quotidien d'Oran (période 2010-2016)
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J'avais, sur tes conseils, noté sur mes tablette "Meursault, contre-enquête", mais le bout de papier a pris la poussière sur mon étagère pense-tout. Piqûre de rappel. Je vais m'en occuper. Voilà, je crois, un auteur qui, comme on dit, mérite le détour. Bonne et heureuse année nouvelle à toi et aux tiens. Florentin
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