samedi 13 octobre 2018

ET QUE LE VASTE MONDE POURSUIVE SA COURSE FOLLE (2009) - Colum McCANN - Irlande - 10/18 n° 4397

Colum McCANN :


"Le 7 août 1974, Philippe Petit a marché sur un câble entre les tours du World Trade Center. Si j'ai incorporé son aventure dans mon roman, tous les autres événements et personnages sont fictifs. J'ai interprété librement sa performance, en m'efforçant toutefois de restituer le contexte de l'époque. ..................................................................................................................................................................
Le titre de ce roman « Et que le vaste monde poursuive sa course folle vers d’infinis changements » est emprunté au poème Locksley Hall d’Alfred Lord Tennyson,..."
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Présentation de l'Editeur :


 "7 août 1974. Sur une corde tendue entre les Twin Towers s'élance un funambule. Un événement extraordinaire dans la vie de personnes ordinaires.
Corrigan, un prêtre irlandais, cherche Dieu au milieu des prostituées, des vieux, des miséreux du Bronx ; dans un luxueux appartement de Park Avenue, des mères de soldats disparus au Vietnam se réunissent pour partager leur douleur et découvrent qu'il y a entre elles des barrières que la mort même ne peut surmonter ; dans une prison new-yorkaise, Tillie, une prostituée épuisée, crie son désespoir de n'avoir su protéger sa fille et ses petits-enfants..."
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National Book Award 2009
Elu Meilleur Livre de l'année 2009 par le magazine Lire
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Plongée dans le New York des années 70 alors que la guerre du Viet Nam va se terminer...
Ce 7 août 1974 Philippe Petit s'élance sur son câble, danse, saute, équilibré par son balancier, suspendu dans le vide...
Mais, alors que se déroule cet exploit insolite et extraordinaire, au pied des tours les destins de personnes ordinaires que tout sépare vont pourtant se croiser...
Des êtres blessés qui souffrent et luttent au quotidien pour s'accrocher à la vie...
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Ce roman puzzle d'une virtuosité magistrale, poignant et plein d'humanité, m'a enthousiasmé.

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Quelques courts extraits :
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"A Yale, quand il était encore jeune, bouillonnant, il était sur de devenir le centre de la terre, d'exercer toute sa vie une vive influence. A vingt ans, tous les gamins croient ça. L'égocentrisme est un attribut de la jeunesse. Oui, l'empreinte qu'on laissera, c'est ça. Les adultes apprennent tôt ou tard. On creuse un petit trou et on se coule dedans. On surmonte de son mieux le temps qui passe."
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"Pas à pas, nous trébuchons dans le silence, à petits bruits, nous trouvons chez les autres de quoi poursuivre nos vies. Et c'est presque assez."

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"Adelita était une de ces femmes qui embellissent à mesure qu'on les regarde - ses cheveux noirs, presque bleus à la lumière, le galbe de son cou, et son grain de beauté près de l'œil gauche : le défaut parfait."
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"Elle était l'une des trois filles en fac de maths. Dans les couloirs, on la prenait pour la secrétaire. Obligée de marcher les yeux baissés. La petite femme modèle qui regarde ses chaussures. Connaissait bien le carrelage. Mosaïques, arabesques. Les fissures dans les plinthes."
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"Enfin ne méritait-il pas que son Dieu lui lâche la bride, une fois ou deux ? c'était pour lui une torture de porter le monde sur ses épaules, de se colleter les difficultés, alors qu'il n'aspirait en fait qu'à être un individu ordinaire, avec le choix d'un individu ordinaire.
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"Ils entassaient leurs couches de solitudes les unes par-dessus les autres. Les villes lointaines me donnaient l'impression d'être faites spécialement pour qu'on s'en souvienne. Nous emportons notre pays en partant – il est parfois d'autant plus présent qu'on l'a quitté."
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"La peur, c'est comme la poussière, ça flotte dans les airs. Tu te balades et tu ne vois rien, tu ne fais pas attention, mais elle est là, elle s'infiltre partout, recouvre tout. On la respire, on la touche, on la boit, on la mange, elle est tellement fine qu'on ne la remarque pas. Mais elle nous habille."
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"On avait maintenant deux immenses buildings qui trouaient les nuages. Le verre reflétait le ciel, la nuit, les couleurs, le progrès, la beauté, le capitalisme."

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La seule chose à savoir de la guerre, mon fils, c'est : N'y va pas. 

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Colum McCann
né en 1965 à Dublin
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voir ----) Wikipedia



"Qu'on puisse "entrer" dans mes livres me met en joie. Récemment, j'ai été très malade. A l'hôpital, je lisais Ulysse de Joyce. J'étais sous morphine, mais je vous promets que je n'hallucinais pas : mon grand-père, qui est mort à Londres quand j'avais 9 ans, s'est introduit dans ma chambre. Il était plus réel que vous et moi. Il sentait le whisky et le tabac, il sentait Leopold Bloom (*) . Dire qu'il m'aura fallu quarante-quatre ans pour faire l'expérience de ça, la vraie texture de la littérature !" 
(*) Leopold Bloom : personnage du roman de Joyce

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2 commentaires:

  1. Ce serait un beau scénario de film.....

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  2. Il faut absolument que je me procure ce livre ... Noël approche, je l'aurai... Bonn e fin de dimanche. Florentin

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