mardi 16 avril 2013

LA RELIGIEUSE (1796) - Denis DIDEROT - (livre numérique)

*
***
* 
Outre leurs valeurs propres, un des bienfaits des adaptations cinématographiques, c'est quelles sont l'occasion de (re)découvrir les grands classiques...
Qui sont pour la plupart disponibles sans bourse délier sur les tablettes de lecture !
Tel était le cas pour moi de "La Religieuse" que je n'avais jamais lu, pensant, bien à tort, que ce devait être une lecture ennuyeuse...
-
Après avoir vu en salle le film de Guillaume Nicloux et en dvd celui de Jacques Rivette (voir ICI note du 29 mars 2013), je me suis donc attaqué, et je ne l'ai pas regretté,  à l'oeuvre de Diderot...
-


-
Le roman de Diderot est rédigé sous la forme de mémoires de la jeune Suzanne Simonin, contrainte par ses parents à la vie monastique,
mémoires où, écrit-elle "...je peins une partie de mes malheurs sans talent et sans art, avec la naïveté d'un enfant de mon âge et la franchise de mon caractère..."
-
-
Si le roman est évidemment une satire féroce des institutions religieuses, on ne peut pas dire qu'il s'attaque à la Religion elle-même : Suzanne Simonin est d'ailleurs profondément croyante et trés pieuse.
-
C'est avant tout une magnifique ode à la liberté...
-
"L'homme est né pour la société. Séparez-le, isolez-le, ses idées se désuniront, son caractère se tournera, mille affections ridicules s'élèveront dans son coeur, des pensées extravagantes germeront dans son esprit comme les ronces dans une terre sauvage. Placez un homme dans une forêt, il y deviendra féroce ; dans un cloître où l'idée de nécessité se joint à celle de servitude, c'est pis encore : on sort d'une forêt, on ne sort plus d'un cloître ; on est libre dans la forêt, on est esclave dans le cloître. Il faut peut-être plus de force d'âme encore pour résister à la solitude qu'à la misère ; la misère avilit, la retraite déprave. Vaut-il mieux vivre dans l'abjection que dans la folie ? C'est ce que je n'oserais décider, mais il faut éviter l'une et l'autre."
-
Diderot s'est inspirée d'une histoire vraie...
Par ailleurs, on peut noter que l'une de ses soeurs est morte folle dans un couvent.
---
-
Denis Diderot
(1713-1784)
(portrait peint en 1767 par Louis-Michel Van Loo)
*
***
*

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas lu "La religieuse". Au moment où j'aurais pu le faire, lors de mes études secondaires, qui avaient évidemment (en première) Diderot au programme, on m'en a empêché. Il faut dire que ces études, je les faites dans un lycée catho et qu'à l'époque on n'y badinait avec la morale. Je pourrais sûrement le faire maintenant, mais j'ai tellement de livres sur mes étagères ... A plus. Florentin.

    RépondreSupprimer