samedi 17 octobre 2020

HUDSON RIVER (2001) - JOYCE CAROL OATES - Etats Unis - Poche n° 30573 et Points n° 4374

« Impossible de ne pas imaginer que les morts nous observent. Notre amour pour eux, une fine gaze chatoyante ondulant derrière nous. »
 (J.C. OATES)
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Présentation de l'éditeur :

"À Salthill-sur-Hudson, on roule en limousine et on cultive les orchidées. On est beau, on est riche et on vit hors du temps dans un enclos idyllique. Personne ne pouvait imaginer que la mort accidentelle d'Adam Berendt, le sculpteur aimé de la commune, allait faire basculer ce petit coin de paradis dans l'enfer. Sa disparition délie les langues et déchaîne les passions. Berendt était-il aussi inoffensif et retiré qu'il en avait l'air ? Un manège de personnages et de destins se met à tourner à folle allure, la comédie humaine est lancée..."

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Tout au début du récit, Adam Berendt meurt en sauvant une fillette de la noyade...
La nouvelle de sa disparition va déchaîner une véritable passion dans la petite ville où il était adulé, désiré, jalousé...
Mais qui était vraiment Adam ?
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Le roman, sous une habile forme de récit polyphonique, nous montre comment Adam fut lié aux différents personnages et comment, après sa mort, les existences de ces derniers vont se trouver bouleversées...
Une lecture passionnante en dépit de longueurs dans certains passages.
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Extraits...
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"Il est juste parti, madame. Il dirigeait un dépôt de bois ici, un poste à responsabilité pour un gosse qui avait à peine plus de vingt ans, mais on faisait pression sur lui, une fille peut-être, à moins qu'il n'en ait eu assez de vivre ici, tout simplement. Il avait une personnalité chaleureuse, vous savez. Même quand il ne disait pas grand chose, il vous écoutait et vous regardait avec cet œil unique, en vous donnant l'impression que c'était un moment spécial. Il savait vous rendre heureux, même quand il ne l'était pas lui-même, ce qui arrivait souvent. Alors, quand il parti, les gens l'ont regretté et certains se sont sentis blessés."
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"Car qu'étaient les livres sinon les plus vieux amis de Marina. Livres illustrés pour enfants et, plus tard, livres pour adultes, qui sont (pourrait-on soutenir, à la façon socratique d'Adam) d'astucieuses variantes des premiers, dans lesquels l'imagination prend l'habit due "réalisme". Marina aimait les livres, elle aimait leur odeur et leur contact, les éditions cartonnées aux couvertures glacées, les livres de poche de qualité, festonnés de bouts d'éloges enthousiastes pareils à de minuscules éclats de voix amies, presque inaudibles."
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"Quand il est lancé, un avocat ressemble à une scie circulaire : approchez-vous trop près de la lame tournoyante, et vous serez déchiqueté."
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"La mort ne fait pas ressortir ce qu'il y a de pire en nous, ni même même ce qu'il y a de meilleur, mais ce qu'il y a de tu, de secret ; on s'habitue aux surprises, qui ne sont pas toujours désagréables."
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"Pourquoi la richesse, la beauté, l' "ordre" nous semblent-ils plus superficiels que la pauvreté, la laideur, le désordre ; pourquoi l'esprit humain semble-t-il engourdi par les uns, rehaussé par les autres ? C'est forcément illogique ?"


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Joyce Carol Oates
née en 1938
Romancière, poètesse, nouvelliste, essayiste, dramaturge.
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Voir  wikipedia


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2 commentaires:

  1. J'ai sur mes étagères un roman de Joyce Carol Oates, "Les chutes", que je n'ai pas encore lu et que j'hésite à ouvrir : l'histoire se déroule su près de 700 pages tassées ! Là encore lé décès d'un âtre aimé va bouleverser des vies. Il va falloir que je me décide...Bonne fin de dimanche et à plus. Protège-toi bien. Florentin

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  2. Heureux de te voir de retour !
    Amitiés
    JF

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