mardi 23 mars 2021

L' INCOMPRIS (1966) - Luigi COMENCINI (Réalisation) - Scénario : Benvenuti et De Bernardi d'après le roman de F. Montgomery (1869) - Italie - Diffusé sur FR 5 le 20.03.2021

Déchirant drame de l'incompréhension entre un homme et son fils...
Peut-être le plus beau film de Comencini !
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5 / 5
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Synopsis :

"A la mort de sa femme, Sir Duncom, consul britannique à Florence, confie ses deux enfants à une gouvernante. Il juge l’attitude de son fils aîné, Andrea, dix ans, insensible et irresponsable, alors que ce dernier souffre profondément de la préférence affichée que son père témoigne pour son petit frère Milo. Andrea tente par tous les moyens de conquérir l’estime de son père, en vain. L’oncle Will tente d’ouvrir les yeux de son frère sur l’injustice de son comportement à l’égard d’Andrea. Seul un drame fera prendre conscience au consul de l’amour et de la solitude de son fils."
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"L'incompris" présenté au Festival de Cannes de 1967, en compétition officielle, a été pratiquement hué :
"Un incroyable numéro de cabotinage et de niaiserie",
"Basse sensiblerie, mélo au mauvais sens du mot, complaisances les plus accrocheuses font du film de Comencini une œuvre assez répugnante.",
"Ce cinéma-là, c’est vraiment le pire, celui pour lequel on se doit de n’avoir aucune indulgence, parce qu’il ne mérite aucun respect. "
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Sorti en salle en 1968 il reçoit le même accueil défavorable, à quelques exceptions près (Tavernier dans Positif...),de la majorité des critiques et sera même retiré de l'affiche au bout de 2 semaines.
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Fort heureusement, lors d'une ressortie en 1978, accompagnée cette fois d'une unanimité critique...
 Le film va connaître une véritable réhabilitation.
Considéré depuis comme un classique incontournable du cinéma sur l'enfance...
Un film que pour ma part je ne me lasse pas de voir et revoir !
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Comencini avait déclaré :

"La chose qui me passionne le plus est le rapport affectif, qui laisse de côté le raisonnement. Le miracle de la vie est le fait d'avoir des sensations, une compréhension inconsciente pour l'autre dont nul ne peut expliquer les raisons."

L'on ressent dans sa réalisation une totale empathie avec ses personnages.
Son portrait des deux frères confrontés à la mort (interprétés par de jeunes acteurs sidérants de naturel) est d'une sensibilité extrême...
Portrait qui mêle avec une rare délicatesse le chagrin aux moments de joie.
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Anthony Quayle (le père), Simone Giannozzi (Milo)
Stefano Colagrande (Andrea)

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Le fabuleux adagio du 23° concerto pour piano de Mozart accompagne plusieurs séquences du film.


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Luigi Comencini
1916-2007
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Voir wikipedia

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1 commentaire:

  1. Merci pour ta belle et émouvante note.
    Je ne connaissais pas.
    Je vais rester attentif à une rediffusion!
    Amitiés de
    JPS

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