mercredi 13 octobre 2010

1275 ÂMES - Jim THOMPSON - Etats-Unis


Me voici de nouveau plongé dans l'univers si particulier de Jim Thompson...
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Je regrette d'avoir, dans le passé, un peu négligé ce genre littéraire qu'est le roman noir où l'on trouve de véritables chefs-d'oeuvre...
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"1275 Âmes' est noir, trés noir, décapant, d'un humour féroce...
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Nick, shérif d'un petit bled américain, nous raconte son histoire :
"Shérif, c'est tout ce que je sais faire. Autrement dit rien du tout. Si j'étais pas shérif, je n'aurais plus rien et je ne serais plus rien".
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Il est censé veiller sur une population de "1275 âmes" mais il passe surtout son temps "à regarder de l'autre côté quand il se passe quelque chose."
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"En principe, c'est aux gros bonnets, aux puissants que je devrais serrer la vis. Mais j'ai pas le droit d'y toucher, alors faut que je me rattrape en tapant deux fois plus fort sur les Noirs, sur la pauvre racaille de Blancs, et sur ceux qui, comme toi, ont mis leur cervelle à la place de ce que je pense parce qu'ils ne savaient pas quoi en faire là où elle était. Oui, ma fille, tel que tu me vois, je besogne dans la vigne du Seigneur, et si je n'arrive pas à atteindre les sarments les plus hauts, je dois m'escrimer deux fois plus sur les plus bas."
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Jim Thompson (1906-1977)
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Mort dans l'indifférence générale, il est considéré aujourdhui comme un des trés grands romanciers américains du 20° siécle...
Un écrivain "dans le camp des humbles et des victimes du rêve américain".
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(fiches des 19.08 et 5.10.2010)
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1275 âmes a été remarquablement adapté au cinéma, en 1981, par Bertrand Tavernier.
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En tête d'une brillante distribution : Philippe Noiret et Isabelle Huppert.
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L'action a été transposée (ce qui n'était pas évident) dans l'Afrique coloniale française des années 30.

3 commentaires:

  1. "Série noire" d'Alain Courneau (avec Dewaere) est aussi tiré d'un livre de Jim Thomson, "Des cliques et des cloaques", que je n'ai d'ailleurs pas lu. Par contre, j'ai lu "Le criminel", l'histoire d'un jeune Noir accusé sans doute à tort (pas sûr) du viol et de l'assassinat de sa jeune voisine, Blanche,par la cohorte de la presse (en quête de sensationnel) et des politiques (en quête de succès aux élections). C'est un roman de la même couleur que celle de ton roman. J'ai vu et apprécié "Coup de torchon".Tu me donnes envie de lire le bouquin.

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  2. J'ai vu le film et il m'a plu à son époque. Par contre je ne connais pas le livre car je lis très peu de séries noires. Bon week-end !

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  3. "Le fusillé" de Prévert me rappelle à moi aussi "Le dormeur du Val". Ceux qu'on assassine comme ça ont toujours fasciné les poètes, qui sont des gens à la sensibilité d'écorchés vifs. Bon dimanche à toi aussi. A plus.

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