Lumières sur une histoire bien complexe...
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Présentation du numéro (coordonné par Akram Belkaïd & Olivier Pironet) :
"Depuis son indépendance, le pays du Cèdre ne cesse de subir les épreuves les plus dures. Guerre civile (1975-1990), occupations et ingérences étrangères, divisions communautaires, crise bancaire et explosion du port de Beyrouth en août 2020. C'est sur cette histoire tourmentée mais faite d'espérances que se penche cette livraison de « Manière de voir ».
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Extrait de l'éditorial "L'urgence d'un Etat social et souverain"
"... le Liban a-t-il ..... son destin en main ? Dans ce pays dont la population a déjà payé de lourds tributs lors du conflit fratricide et des occupations syrienne et israélienne, les ingérences étrangères sont légion. Elles font de cet « État tampon » le lieu idéal pour les conflits par procuration. Dernier exemple en date, les fortes pressions exercées par les États-Unis pour obtenir le désarmement du Hezbollah, jugé trop proche de l’Iran et du régime syrien, qu’il soutient militairement, sont susceptibles de provoquer une nouvelle déflagration régionale. Approuvée par une partie de la classe politique libanaise, cette offensive diplomatique met en branle les mécanismes de division qui ont déjà, plus d’une fois, compromis la paix civile.
Akram Belkaïd & Olivier Pironet
Peter van Agtmael////Des manifestants bloquent l'accès du périphérique de Beyrouth. 2019...
Perspectives : Cent ans de sujétion (par Gilbert Achcar)
Créé dans ses frontières actuelles par la France en 1920 puis devenu indépendant en 1943, le Liban n’a que rarement été capable de prendre seul son destin en main. Aux ingérences des grandes puissances se sont ajoutées celles des pays voisins, notamment Israël et la Syrie. Ces immixtions récurrentes ont sans cesse exacerbé les lignes de fracture politiques et confessionnelles qui minent le pays du Cèdre.
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René Burri///Des marines américains visitent Beyrouth.1962...
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27 articles répartis en trois sections :
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1. 1958-1990 : la spirale du chaos
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Dès la seconde moitié du XXe siècle, le Liban ne peut échapper à une logique d'affrontements internes. Annoncée avec la crise de 1958, la guerre civile qui débute en 1975 est marquée par une succession de conflits sanglants, de trêves et de recompositions politiques. Le cauchemar se termine en 1990, mais le pays du Cèdre en sort exsangue et sans avoir réglé ses problèmes structuraux.
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Chris Steele-Perkins////Tombe d'un jeune Palestinien, Beyrouth, 1982...
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2. 1990-2005 : une bien fragile reconstruction
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L'application des accords de Taëf conclus en 1989 met progressivement fin au cauchemar des Libanais. S'il permet au pays de panser ses plaies, le retour à la paix ouvre la voie à l'affairisme et à la mise en place de politiques d'inspiration libérale, qui alourdissent peu à peu l'endettement extérieur. Quant au système confessionnel, il demeure plus que jamais ancré dans les luttes de pouvoir, tandis que les ingérences étrangères persistent.
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Gueorgui Pinkhassov////Messages de condoléances sur une affiche à l'effigie de Rafic Hariri, installée lors de ses funérailles, Beyrouth, 2005...
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3. 2005-2020 : temps incertains
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Le retrait des forces armées syriennes en avril 2005, après l'immense colère populaire provoquée par l'assassinat de l'ancien premier ministre Rafic Hariri, ouvre une période d'espérance dans le pays du Cèdre. Mais l'immobilisme de la classe dirigeante et la persistance d'ingérences étrangères empêchent toute amélioration de la situation politique et économique. Déçue, la population finit par investir la rue en 2019.
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Myriam Boulos////Deux employées de maison faisant leurs courses, Beyrouth, 2014...
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Rubriques diverses : chronologie, cartographie, chiffres-clés, citations...
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Nombreuses photographies (agence Magnum et Myriam Boulos)
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Une histoire extraordinairement complexe,
RépondreSupprimerpeut-on dire comme celle de tout le Moyen-Orient!
Je compatis avec les difficultés et les souffrances
des Libanais, mais sans avoir pour autant le courage
de me plonger dans l'actualité comme tu le fais ...
Bravo et merci,
Amitié
JPS